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Europe 1 (propos recueillis par Caroline Baudry) // Crédit photo : , modifié à
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et Marie Guévenoux, ministre déléguée aux Outre-mer, se rendront à Mayotte samedi soir, alors que l'archipel est le théâtre d'affrontements violents depuis plusieurs jours. Certains habitants voient d'un bon œil cette venue, excédé par la délinquance qui règne sur l'île. 

Dès ce samedi, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin et la nouvelle ministre déléguée des Outre-mer, Marie Guévenoux, vont devoir se retrousser les manches à Mayotte. Et le déplacement risque de se montrer tendu.

Le département français de l'océan Indien est touché par une crise de l'eau aiguë et paralysée depuis le 22 janvier par des barrages routiers avec des protestations contre l'insécurité et l'immigration incontrôlée. Certains sur l'île sont excédés par toute cette violence et soutiennent l'action de déblocage du gouvernement, à l'image de Bruno Garcia, gérant d'un hôtel à Mamoudzou.

"Plus personne ne sort à 18 heures"

"Tout le monde a peur, tout le monde est retranché chez soi". Bruno Garcia est gérant d'un hôtel au nord de Mamoudzou, capitale de l'île. Il affiche un véritable ras-de-bol face à la crise que doit affronter Mayotte et au manque de sécurité sur le territoire. "Plus personne ne sort à 18 heures. La coupe est pleine, parce qu'à un moment donné, on a besoin aussi de cette sécurité", explique excédé ce gérant d'hôtel.

Il veut que son île soit plus sécurisée avec une politique d'immigration plus ferme. "Et surtout que Mayotte puisse enfin se libérer de toute cette problématique migratoire. Elle est dénoncée depuis des années", conclut-il au micro d'Europe 1. Le gouvernement planche sur une opération Wuambushu 2 pour lutter à Mayotte contre la délinquance et l'immigration illégale.