Les Parisiens soutiennent le mouvement des agriculteurs. 1:16
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Martin Lange / Crédits photo : Maximilien Carlier / Europe 1 , modifié à
Les actions des agriculteurs en colère vont se poursuivre ce lundi. Un "siège" de Paris est ainsi prévu dès 14 heures, tandis que le gouvernement a annoncé la mobilisation de 15.000 policiers afin d'empêcher les tracteurs d'entrer dans "Paris et les grandes villes". Du côté des habitants de la capitale, on préfère faire preuve d'une certaine philosophie.

"Mais ils ont raison". Voici un peu l'état d'esprit des Parisiens rencontrés dans cette rue commerçante du 15ᵉ arrondissement de la capitale. La plupart font preuve de soutien et de compréhension envers le mouvement des agriculteurs qui va se poursuivre ce lundi avec notamment le blocage du marché de Rungis et un "siège" de la capitale prévu à partir de 14 heures

"Je mangerai moins de carottes et tout ira bien"

Michel est professeur. Il grignote quelques cacahuètes à la sortie du supermarché. "Si je dois être entravé dans mes activités, eh bien, je raterais le bus, je ne sais pas. Je mangerai moins de carottes et tout ira bien", déclare-t-il au micro d'Europe 1.

Alors bien sûr, certains vont prendre leurs dispositions. Comme Isabelle, cette retraitée rencontrée tandis qu'elle partait faire ses courses : "C'est bien, mais je crois que je vais peut-être acheter quelque chose avant pour ne pas manquer de légumes et de viande."

Télétravail ou transports en commun

Pour ceux qui travaillent aussi, on s'organise. Georges, jeune papa, se balade avec sa fille sur les épaules. "Moi, j'ai la chance de pouvoir faire du télétravail, peut-être que les autres n'ont pas cette chance." Le télétravail, solution miracle, mais pas pour tout le monde.

Frank est lui obligé d'aller au bureau en voiture. "Mais là, je vais prendre le métro justement pour éviter de me faire piéger au moment de rentrer. Ça m'inquiète un petit peu, il ne faut pas que ça dure trop longtemps quoi. Là, il parle d'une semaine, on peut l'entendre, au-delà, ça peut être compliqué", confie-t-il. À noter que les agriculteurs ont promis de maintenir la pression jusqu'à ce que le gouvernement entende leurs revendications.