Bizutage à la fac de médecine de Créteil : le week-end d'intégration annulé

Centre hospitalier universitaire de Créteil 1280
Le président de la fac regrette cependant l'annulation de ce "moment de rencontres entre promotions". (Illustration : Centre hospitalier universitaire de Créteil) © BERTRAND GUAY / AFP
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avec AFP , modifié à
Le président de l'Université Paris-Est Créteil a obtenu l'annulation du week-end d'intégration de son établissement, évoquant une "mesure de sécurité" après les révélations du Monde.

Le président de l'Université Paris-Est Créteil (UPEC) a demandé et obtenu l'annulation du week-end d'intégration de la faculté de médecine après des révélations de bizutage lors de l'édition 2015, a indiqué mardi l'UPEC dans un communiqué. "C'est une mesure de sécurité qui permet de s'assurer d'éviter que les choses ne se passent pas bien", a réagi Jordan Rotter, président de l'association des étudiants en médecine de Créteil (AEMC), organisatrice de l’événement. Le week-end d'intégration devait avoir lieu fin octobre.

Les excès de l'édition 2015. Il regrette cependant l'annulation de ce "moment de rencontres entre promotions" et rappelle que son bureau avait menacé d'"exclusion" les étudiants qui auraient tenté de reproduire les pratiques de bizutage de l'édition 2015. Ces dernières avaient été révélées au quotidien Le Monde, dans un article paru le 13 octobre, par le témoignage anonyme d'un étudiant. "Il était question par exemple de lécher des têtes de veau ou de cerf morts, de patauger dans une espèce de piscine avec des poumons d'agneau et autres, d'être aspergé de sang animal, de bouses de vache, d'urine", expliquait-il notamment.

Jusqu'à 6 mois de prison. Ce bizutage, que les étudiants présentent comme une "tradition", est réservé aux étudiants de deuxième année qui ont réussi le très sélectif concours de première année commune aux études de santé (Paces). Lundi, le ministère de l'Education nationale avait annoncé l'ouverture d'une enquête interne pour "faire toute la lumière sur les événements et établir les responsabilités". Le bizutage constitue un délit passible de six mois d'emprisonnement et de 7.500 euros d'amende.