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Yohann Tritz, édité par Laura Laplaud , modifié à
Depuis le 1er juillet, les aides pour les rénovations énergétiques des maisons viennent à nouveau de baisser. Il n'y a désormais plus de coup de pouces supplémentaires pour les revenus les plus modestes pour les isolations des combles et de la toiture. Les activités des entreprises du bâtiment connaissent aujourd'hui un gros coup de frein.

Le gouvernement veut accélérer la lutte contre le gaspillage énergétique. Objectif : freiner la consommation d'électricité et de gaz. L'effort va notamment porter sur le logement. Mais un problème persiste, les aides à la rénovation des logements ont encore baissé au 1er juillet, moins 30% en moyenne. De nombreux ménages renoncent à faire des travaux, faute de moyens. Un coup dur pour les entreprises du bâtiment. 

"Au mois d'août, vous êtes obligés d'être en vacances"

"Tout ça, c'est des désistements abandonnés". En faisant défiler sa liste sur sa tablette électronique, Mohamed Mellah, le patron d'une entreprise du bâtiment en région parisienne, montre l'ampleur des dégâts. "Il y avait des gens qui avaient signé les devis, mais voilà, vu que l'aide a diminué, on a annulé", raconte-t-il. "Il y a eu beaucoup de baisse par rapport à ça, donc moins d'activité. L'année dernière, on avait 13 ouvriers. Là, on est redescendu à 7."

60% de son activité est liée à la rénovation énergétique. Le chantier où il se trouve est son dernier de l'été. "Au mois d'août, vous êtes obligés d'être en vacances", rigole-t-il.

Car beaucoup se sont désistés. C'est le cas de cette particulière chez qui il s'est déplacé la veille. "Au final, elle était réticente à le faire car les aides ont trop baissé, donc j'ai perdu mon après-midi", regrette Mohamed. "Maintenant, quand on m'appelle, je filtre, je leur dis 'est-ce que vous avez qu'il y a eu une évolution des aides ?', je leur donne les bons tarifs."

La troisième baisse des aides en six mois

Ce qui met souvent fin à la discussion, surtout pour les revenus les plus modestes. "En général, c'est des travaux qui vont tourner entre 15 et 25.000 euros, c'est quand même un budget", affirme-t-il. Mohamed Mellal qui ne demande aujourd'hui qu'une chose, que l'État arrête de bouger la réglementation après une troisième baisse des aides en six mois.