Bac : les parents d'élèves réclament "une extrême bienveillance" pour les premières épreuves

Pour le président de la principale fédération des parents d'élèves, "il faut impérativement que les enseignants notent avec bienveillance les élèves" pour les "E3C".
Pour le président de la principale fédération des parents d'élèves, "il faut impérativement que les enseignants notent avec bienveillance les élèves" pour les "E3C". © FREDERICK FLORIN / AFP
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avec AFP
La principale fédération des parents d'élèves (FCPE) a demandé mercredi au ministère et aux organisations syndicales une "extrême bienveillance" envers les élèves qui ne "doivent pas être les victimes" des épreuves de contrôle continu, organisées de façon inégale d'un établissement à l'autre, selon elle.

La principale fédération des parents d'élèves (FCPE) a demandé mercredi au ministère et aux organisations syndicales une "extrême bienveillance" envers les élèves qui ne "doivent pas être les victimes" des épreuves de contrôle continu, organisées de façon inégale d'un établissement à l'autre, selon elle.

"Il faut impérativement que les enseignants notent avec bienveillance les élèves"

"Nous allons écrire au ministère et aux organisations syndicales pour demander une extrême bienveillance envers les élèves", a dit le co-président de la FCPE, Rodrigo Arenas, lors d'une conférence de presse. "Il faut impérativement que les enseignants notent avec bienveillance les élèves", a-t-il insisté. Ces épreuves, connues sous le sigle "E3C", doivent s'étaler sur un mois et demi en fonction des lycées. Grandes innovations du nouveau bac, elles sont réparties en trois sessions sur les années de Première et Terminale et comptent pour 30% de la note finale. 

Des examens "qui se tiennent dans des conditions pourries, délétères" dans certains établissements

Depuis le week-end dernier, des blocages et des perturbations sont observés dans certains lycées lors du déroulé des épreuves. Le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer a fait état mardi de perturbations dans une quarantaine d'établissements et les épreuves ont dû être reportées dans moins d'une dizaine de cas. La FCPE dénonce, elle, des examens "qui se tiennent dans des conditions pourries, délétères" dans certains établissements. "Nous refusons que les enfants soient les victimes des E3C", a exigé Rodrigo Arenas. "On a des organisations syndicales qui cherchent le dialogue social, mais ce qui n'est pas acceptable c'est qu'il y a des enseignants qui chauffent des élèves pour aller vers le boycott, à un moment donné on ne peut pas rajouter de l'huile sur le feu", a-t-il dénoncé.

"Les conditions de passage des E3C créent une rupture d'égalité entre les élèves"

Si la FCPE se dit favorable au contrôle continu et ne soutient pas les actions de boycott des épreuves, elle prône, depuis décembre, leur report pour permettre un déroulé "serein". "Les conditions de passage des E3C créent une rupture d'égalité entre les élèves", a ajouté Rodrigo Arenas, qui s'appuie sur des remontées de terrain de ses bureaux locaux. "Les élèves ne bénéficient pas du même climat de sérénité: au lycée Valin de La Rochelle bloqué lundi matin, certains élèves ont dû escalader des grilles pour accéder aux salles d'examen et les bloqueurs ont fait un bruit incessant pendant les épreuves", a par exemple témoigné le représentant de la FCPE de Charente-Maritime.

Si certains lycéens ne savaient pas à quoi s'attendre, d'autres avaient été mis sur la voie afin de faciliter leurs révisions. "Une proviseure de lycée de l'académie d'Orléans-Tours a informé ses élèves de Première des chapitres à réviser pour l'épreuve d'd'histoire-géographie", a raconté Rodrigo Arenas.