bac baccalauréat 2021 1:12
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Virginie Riva, édité par Pauline Rouquette
Qu'est-ce qui explique la différence entre le taux de réussite au bac 2021 (90,5%) et celui de 2020 (95,7%) ? Selon Jean-Rémi Girard, président du SNALC, cela est lié à la configuration du bac, les épreuves terminales ayant tendance à tirer ce taux vers le bas, à la différence du contrôle continu.

Les résultats du bac sont tombés mardi. Le taux de réussite national, toutes voies confondues, est de 90,5% : un peu moins que le millésime 2020 (il faudra cependant attendre les chiffres définitifs après les rattrapages), mais c'est un taux déjà assez élevé. Interrogé par Europe 1, Jean-Rémi Girard, président du du SNALC (Syndicat National des Lycées et collèges), explique que cette légère baisse par rapport à l'année précédente est liée à la part plus importante d'épreuves terminales.

Le contrôle continu joue à la hausse, les épreuves terminales à la baisse

"C'est un taux de réussite qui reste très élevé puisque c'est le deuxième meilleur taux de réussite de l'histoire après celui de 2020", rappelle Jean-Rémi Girard. En 2020, en effet, le taux de réussite au baccalauréat avait atteint 95,7%, nettement supérieur à celui de 2019 (88,1%).

"Il faut rappeler que sur une année normale, dans les années 2010, le bac, après les rattrapages, c'est environ 87-88% de reçus", confirme-t-il. "Les 90,5% de 2021 sont donc un peu plus élevés, mais bien en recul par rapport à l'année précédente". La raison à cela ? La configuration du baccalauréat, marqué depuis deux ans par la crise du Covid-19 et les diverses mesures de restrictions mises en place pour contenir la pandémie. Cette année, en effet, "il y avait quand même quelques épreuves terminales", explique-t-il. "Il y avait le grand oral et des épreuves terminales dans les voies professionnelles, et on se disait que ça allait jouer davantage à la baisse", poursuit Jean-Rémi Girard.

En effet, développe le président du SNALC, sur des examens qui mélangent contrôle continu et épreuves terminales, comme c'est le cas du diplôme national du brevet des collèges, "c'est le contrôle continu qui tire vers le haut, et les épreuves terminales qui tirent vers le bas". Or, en 2020, les élèves avaient été évaluées via le seul contrôle continu, d'où le taux de réussite record atteint cette année-là.