Aveyron : un enseignant condamné pour avoir ligoté un élève

Mardi, le tribunal correctionnel de Rodez a condamné cet enseignant pour violences et actes humiliants. Photo d'illustration.
Mardi, le tribunal correctionnel de Rodez a condamné cet enseignant pour violences et actes humiliants. Photo d'illustration. © KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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avec AFP
Mardi, un instituteur a été condamné par le tribunal correctionnel de Rodez. Il avait été l'auteur de violences envers des élèves en 2017. 

Mardi, à Rodez, un enseignant a été condamné par la justice pour avoir maltraité plusieurs de ses élèves, a rapporté France Bleu. Son avocat en a profité pour pointer du doigt l'absence de suivi médical des personnels de l'Education Nationale. 

Un élève bâillonné, un autre ligoté. Mardi, le tribunal correctionnel de Rodez a condamné cet enseignant pour violences et actes humiliants à 500 euros d'amende avec sursis et l'a interdit d'avoir une activité en lien avec des mineurs. Entre le 1er septembre et le 6 octobre 2017, dans une école maternelle, ce maître avait bâillonné et attaché un élève et en avait ligoté un autre. Il s'était ensuite dénoncé lui-même, avant que des personnels racontent à leur tour avoir vu l'instituteur pousser des élèves dans la piscine. 

"En 20 ans de métier, jamais examiné par un médecin". Lors de son procès, le quinquagénaire a expliqué avoir des troubles psychiatriques et s'est excusé. Son avocat, Maître Elian Gaudy, a souligné que la peine écopée avait été "clémente", tout en indiquant que ce dossier soulevait la question du suivi médical dans l'Education nationale. "Dans le privé des salariés sont à minima vu chaque deux ans par la médecine du travail. Et là, c'était un enseignant qui avait de gros problèmes psychologiques, des problèmes dépressifs, qui avaient générés des arrêts de travail et en peu plus de 20 ans de métier il n'avait jamais été examiné par un médecin", a-t-il déploré. Et de rappeler que "les employeurs ont une obligation de sécurité et de santé". "Là, l'Education Nationale ne se préoccupe pas de l'état de santé de son personnel, c'est à la fois dangereux pour les enfants qui sont sous leur responsabilité et pour les enseignants eux-mêmes", a déploré le conseil de l'instituteur.