Les abandons d'animaux se multiplient l'été. 1:24
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Antoine Bienvault / Crédit photo : MARTIN BUREAU / AFP
Durant l'été 2022, plus de 16.500 animaux ont été abandonnés à la SPA. Avant l'été, l'association tente de sensibiliser contre ce fléau avec une nouvelle campagne. Son slogan : "adopter un animal sans réfléchir, c’est le condamner à l’abandon". Un problème que l'on retrouve en ville, où l'adoption de certains chiens peut être difficile.

La SPA a lancé cette semaine sa campagne de prévention contre les abandons. Un timing loin d'être choisi au hasard puisque le nombre d'abandons d'animaux de compagnie est multiplié par deux pendant l'été. Le message de cette campagne : bien choisir son animal en fonction de son mode de vie. Un slogan qui résonne particulièrement chez les citadins propriétaires de grands chiens pas forcément adaptés à la ville.

"Avec un gros chien, il faut être précautionneux sur l'éducation"

Ils sont une dizaine de chiens à s'agiter dans ce parc canin du quartier de Châtelet. Parmi eux, Soko, un grand berger belge de 40 kilos. Alexandre, qui vit en plein Paris, l'a adopté il y a quatre ans. "À partir du moment où il sort, où il va dans des parcs, où il se dépense... Je ne vois pas vraiment d'inconvénients. C'est sûr que si on vit dans un 20 mètres carrés avec le chien qui ne sort pas de la journée, c'est un peu compliqué. Mais que le chien fasse 5 kilos ou 40 kilos, c'est la même chose", avance-t-il.

Colin partage son appartement avec Mutex, un malinois de sept mois. S'il n'a pas de soucis pour cohabiter, il doit redoubler de vigilance lorsqu'il sort dans la rue. "Les gros chiens, ça pardonne moins, on laisse moins facilement passer des aboiements quand il vous saute dessus, etc... Je pense qu'avec un gros chien, il faut être plus précautionneux sur l'éducation", juge-t-il.

Un test de compatibilité effectué à la SPA

Avoir un malinois en ville, un choix qui laisse sceptique Jacques-Charles Fombonne, président de la SPA, qui rappelle les précautions à prendre avant d'adopter un animal. "Si je veux un malinois, mais je ne suis jamais chez moi, que je pars très tôt le matin, je rentre très tard, si j'ai un tout petit espace, que je n'ai pas beaucoup de sous, que je ne peux pas le mettre en pension quand je vais partir l'été, et bien je ne prends pas cet animal", insiste Jacques-Charles Fombonne au micro d'Europe 1.

À la SPA, un test de compatibilité est d'ailleurs systématiquement effectué avant l'adoption d'un animal.