De nouvelles actions de mobilisation contre la réforme des retraites ont eu lieu ce dimanche en France. 2:18
  • Copié
Chloé Lagadou, édité par Romain Rouillard , modifié à
La contestation contre la réforme des retraites et l'utilisation du 49.3 ne désemplit pas ce dimanche. À Paris, la place de la Concorde et les Champs-Élysées, qui commençaient à devenir des symboles de cette fronde, ont été interdits aux manifestants qui procèdent donc à des opérations coup de poing ici et là.

En attendant la grande journée de mobilisation prévue jeudi à l'appel de l'intersyndicale, les opposants à la réforme des retraites, et à l'utilisation du 49.3 pour la faire adopter, continuent d'exprimer leur mécontentement dans la rue. Après un samedi marqués par plusieurs mobilisations locales, parfois émaillées de violences comme à Paris, les manifestants ont participé ce dimanche à des opérations coup de poing ici et là. 

Dans l'après-midi, les syndicats Sud-Rail et Solidaires ont organisé une opération baptisée "péage gratuit" sur l'autoroute A1. Au niveau de Senlis dans l'Oise, le passage était gratuit pour les automobilistes en provenance du nord de la France et en direction de Paris. Certains en ont même profité pour déposer quelques pièces dans la caisse de grève quand d'autres donnaient des coups de klaxon en guise de soutien. De quoi ravir ce militant du syndicat SUD, interrogé au micro de BFM TV. "On voit bien là, le nombre de coups de klaxon. Tout le monde était contre ce projet de loi. C'est une action mais il y en aura d'autres et il y aura aussi des actions de blocages des zones industrielles. Il y a plein de choses qui se préparent dès demain matin et pour toute la semaine prochaine". 

La place de la Concorde, quadrillée par les forces de l'ordre

Sur l'autoroute A13, une autre manifestation était en cours dans le sens Caen-Paris. À Buchelay dans les Yvelines, le péage était également gratuit. Les contestataires ont également investi le centre commercial Rosny 2, situé en Seine-Saint-Denis. À l'appel du syndicat CGT éducation, ils sont défilé dans les allées de la galerie dans une ambiance bon enfant. 

S'agissant de la capitale, les forces de l'ordre restent sur leur garde malgré la fermeture de la place de la Concorde aux manifestants. Depuis jeudi soir, des rassemblements spontanés contre la réforme des retraites s'accumulent à Paris et un dispositif de sécurité a donc été mis en place autour de cette place des 1er et 8e arrondissement, comme l'explique Grégory Joron, secrétaire général du syndicat SGP Police Force Ouvrière. "Il y a des forces mobiles implantées notamment aux alentours de la Concorde et près des institutions comme Matignon et un bouclage de l'Élysée renforcé. Donc on a quatre compagnies de CRS autour de la place de la Concorde et il y a plusieurs compagnies d'intervention des effectifs de la Brigade de répression des actes violents (BRAV) qui sont motorisés et qui sont placés autour de la place de la Concorde pour faire respecter l'interdiction de manifester qui a été prise par le préfet par arrêté". 

Le policier ajoute également que d'autres unités se trouvent pour l'heure en attente et seront mobilisées si de nouveaux regroupements spontanés ont lieu dans la soirée.