Salon du Bourget 1:57
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Baptiste Morin / Crédit photo : NICOLAS ECONOMOU / NURPHOTO / NURPHOTO VIA AFP
La 54e édition du Salon du Bourget devrait attirer un très grand nombre de visiteurs cette année et sera placée sous le signe de la décarbonation du secteur aérien. Régulièrement pointé du doigt en raison de son impact environnemental, le transport aérien est responsable d'environ 3% des émissions mondiales de CO2.

C'est le grand retour du Salon du Bourget, quatre ans après sa dernière édition. Près de 2.500 exposants venus d’une cinquantaine de pays, plus de 300 délégations officielles et quelque 150 avions exposés... Alors que l'avion est régulièrement pointé du doigt pour ses émissions de CO2, la décarbonation du secteur est l'un des sujets majeurs de cette 54e édition.

La quatrième révolution du secteur 

Serait-ce la quatrième révolution à laquelle s'attaque le secteur aérien ? Il a d'abord fallu réussir à voler, ensuite sécuriser ces vols, puis démocratiser ce moyen de transport. Aujourd'hui, il s'agit d'entraîner l'avion vers la décarbonation.

Ce thème est largement abordé au Salon du Bourget cette année. 1.000 mètres carrés sont réservés à l'avion de demain. Il y est question de carburants durables, moins polluants, d'avions à hydrogène, et d'avions nouvelle génération plus économes. "L'objectif, à la fin de la décennie, c'est de pouvoir lancer un programme d'un avion dit ultra-frugal où l'on va essayer de sauter une génération, c'est-à-dire d'atteindre 30 % d'un coup en allant vers l'allègement, vers des choix de configurations et d'aérostructures qui permettent d'optimiser l'avion", explique Baptiste Baptise Voillequin du Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales.

Seulement un avion sur cinq qui vole dans le ciel est un avion de dernière génération

L'avion décarboné, c'est aussi des questions très basiques. La première étape pour aller vers cet avion vert est de voler dans les derniers modèles d'avions existants qui sont déjà plus économes, de l'ordre de 20 % d'émissions en moins. Or, aujourd'hui, seulement un avion sur cinq qui vole dans le ciel est un avion de dernière génération. Le simple renouvellement de la flotte permettrait de réduire les émissions du secteur de plus de 15 %.