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Geoffrey Branger
Pour de nombreux Français, les vacances de la Toussaint sont l'occasion de couper avec l'actualité anxiogène de ces dernières semaines. Le psychologue et psychanalyste Michael Stora donne ses conseils pour préserver sa santé mentale face aux informations qui jouent sur le moral.

Les vacances de la Toussaint semblent tomber à pic pour de nombreux Français, inquiets en raison de l'actualité dramatique de ces dernières semaines. Entre la guerre entre Israël et le Hamas, l'attentat d'Arras et celui de Bruxelles, beaucoup tentent de prendre du recul. Car l'actualité joue sur le moral. "On a l'impression d'être impuissant par rapport à tout ce qui se passe. On voit l'attentat qu'il y a eu en Belgique et on a l'impression que ça peut arriver en France", s'inquiète Rémy. "C'est le climat actuel, plus les petits éléments qu'on a chacun personnellement dans notre vie, qui font ce sentiment d'insécurité."

Pour éviter cette situation, Fabien, lui, a pris une décision radicale. "Je ne regarde plus les infos. Je ne regarde pas la télé, je lis, comme ça j'ai l'info que je veux. Je sais ce qui se passe, mais sans entrer dans un truc anxiogène qui répète les mêmes choses", explique-t-il.

Ne pas tomber dans l'"infobésité"

Et c'est la bonne chose à faire, selon Michael Stora, psychologue et psychanalyste, afin de ne pas tomber dans ce qu'il appelle l'"infobésité", c'est-à-dire le fait de se nourrir en permanence et abondamment d'actualité. En temps normal déjà, ce n'est pas une bonne idée selon lui, mais dans le contexte actuel, c'est à proscrire totalement pour préserver sa santé mentale.

"Je pense vraiment que sans être dans un évitement à tout prix, il y a un moment où c'est peut-être important d'accepter d'aller du côté des analyses, de certains articles de fond avec des experts qui nous permettent aussi de penser les choses, d'être moins dans le pur affect ou l'émotion", conseille Michael Stora.

Avec toutes les récentes actualités, la crise sanitaire, les problèmes économiques, les guerres et attentats... en trois ans, le nombre de consultations chez les psychologues et psychiatres a augmenté de 60 %.