Attentat déjoué : les suspects avaient fait un repérage devant l'Élysée

Les quatre individus ont été interpellés vendredi. (Photo d'illustration)
Les quatre individus ont été interpellés vendredi. (Photo d'illustration) © SYLVAIN THOMAS / AFP
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avec AFP , modifié à
Mis en examen pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle", les quatre suspects projetaient notamment d'attaquer des forces de l'ordre.

Les quatre hommes radicalisés qui projetaient d'attaquer les forces de l'ordre au début du ramadan visaient entre autres le palais de l'Élysée, qui avait fait l'objet d'un repérage, a appris jeudi l'AFP de sources concordantes. "Divers projets ont été évoqués" par les suspects "avec pour point commun les forces de l'ordre", dont celles en position devant le siège de la présidence de la République, a indiqué une source proche de l'enquête.

Le commissariat d'Aulnay-sous-Bois aussi repéré

Selon une source proche du dossier, le groupe, alors sous surveillance des services de renseignement dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte le 1er février, s'était rendu devant l'Élysée pour observer les patrouilles de police. Un commissariat d'Aulnay-sous-Bois a également fait l'objet de repérages, selon cette source.

Les quatre hommes avaient ensuite cherché à se procurer des armes, ce qui a précipité leurs interpellations le 26 avril, à Paris et en Seine-Saint-Denis. Les enquêteurs pensent que leur action devait coïncider avec les débuts du ramadan, censé commencer la semaine prochaine. Selon nos informations, une kalachnikov a été retrouvée lors des perquisitions.

Un mineur de 17 ans parmi les suspects

Mardi soir, ces quatre hommes ont été mis en examen par un juge antiterroriste pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" et placés en détention provisoire. Parmi eux figure un mineur de 17 ans déjà arrêté pour avoir tenté de partir faire le djihad en Syrie en février 2017. 

Condamné à trois ans de prison par le tribunal pour enfants de Paris, dont deux ans assortis d'un sursis avec mise à l'épreuve, il avait été placé dans une structure éducative après sa sortie de prison, avait précisé lundi le parquet de Paris. Selon une autre source proche de l'enquête, le jeune homme "a réussi à dissimuler sa radicalisation persistante et à déjouer la surveillance des éducateurs" pour entrer en contact par voie électronique avec les autres suspects. Les trois adultes, âgés de 26, 38 et 39 ans, étaient jusqu'ici connus pour des faits de droit commun.