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Romain David
Au micro d'Europe 1, ​le secrétaire national du Syndicat Alliance a indiqué que les investigations, au lendemain du périple meurtrier au sein de la Préfecture de police de Paris, allaient d'abord se concentrer sur le contexte familial de l'assaillant.
INTERVIEW

Le flou demeure toujours sur les motivations de l’assaillant qui a fait quatre morts au sein de la Préfecture de police de Paris jeudi après-midi. Cet agent, chargé de la maintenance informatique au sein de la direction du renseignement parisien, était employé depuis 2003. S’il s’était converti depuis un peu plus d’un an à l’islam, rien ne permet pour l’heure d’évoquer un acte de radicalisation.

"Son épouse a été placée en garde à vue pour déterminer le contexte familial, s’il y a des éléments qui peuvent apporter des explications à ce geste", indique vendredi au micro de Matthieu Belliard, dans la matinale d’Europe 1, Stanislas Gaudon, ​le secrétaire national du Syndicat Alliance.

Sans histoire, cet individu ne faisait l’objet d’aucun suivi particulier. "Les agents sont surveillés à partir du moment où il y a des éléments probants qui permettent de dire qu’il y a un problème. Mais il faut un signal pour ça, comme toutes les enquêtes qui sont menées ou les investigations par rapport à des personnalités ou des sites sensibles", précise Stanislas Gaudon.

Eviter tout amalgame avec le mal-être policier

Ce responsable syndical invite toutefois à éviter tout amalgame avec le malaise policier et la hausse des suicides au sein des forces de l’ordre, et contre lesquels justement ont défilé jeudi quelque 27.000 fonctionnaires (selon les organisateurs). "Il faut être extrêmement prudent avant de faire des hypothèses, sinon on risquerait d’entacher la procédure et les investigations."

"C’est un choc. J’ai 25 ans de Préfecture de police, un acte comme celui-là est inédit", rappelle encore Stanislas Gaudon. "Un périple meurtrier au sein de la Préfecture de police est un choc, pour l’ensemble des agents", conclut-il.