Assassinat de Samuel Paty : trois nouveaux suspects mis en examen

Samuel Paty a été décapité pour avoir montré des caricatures de Mahomet en classe.
Samuel Paty a été décapité pour avoir montré des caricatures de Mahomet en classe. © AFP
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Europe 1 avec AFP , modifié à
Trois nouveaux suspects ont été mis en examen dans l'enquête concernant l'assassinat de Samuel Paty pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle". Cela porte à dix le nombres de mises en examen dans cette enquête.

Trois nouvelles mises en examen dans l'enquête sur l'assassinat de Samuel Paty. C'est ce qu'a annoncé vendredi une source judiciaire. Plus tôt dans la journée, les deux hommes et la femme mis en examen, avaient été présenté à la justice en vue d'une mise en examen pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" dans l'enquête sur l'assassinat du le professeur. 

Deux hommes suspectés d'avoir été en contact avec l'assaillant

Parmi les suspects, deux hommes, âgés de 18 ans, un Français et un Russe d'origine tchétchène, sont soupçonnés d'avoir été en contact via une application de messagerie avec l'assaillant Abdoullakh Anzorov. Ils ont été placés en détention provisoire. Mardi, ils avaient été interpellés et placés en garde à vue. L'un d'entre eux a été interpellé en Haute-Saône et un autre en Haute-Marne, selon une source proche du dossier.

Ismaïl G., le Russe tchétchène, est également soupçonné d'avoir voulu partir en Syrie, selon des sources concordantes. Vêtu vendredi d'un blouson aviateur, cheveux et collier de barbe très courts, cet homme est né en janvier 2002 à Grozny, dans la république russe de Tchétchénie, et est arrivé en France en 2003, selon des déclarations de ses parents qui ont été interrogés par les enquêteurs antiterroristes. Selon eux, leur fils est "innocent" et "regrette" l'assassinat de Samuel Paty. Ils et affirmé qu'il fallait "respecter les lois du pays dans lequel on se trouve".

Une jeune fille placée sous contrôle judiciaire

Le parquet national antiterroriste (Pnat) avait également requis la détention provisoire pour la jeune fille de 17 ans, soupçonnée d'avoir été en contact avec l'un des deux hommes, mais à l'issue d'audiences devant des juges des libertés et de la détention, elle a été placée sous contrôle judiciaire et dans une structure selon une source judiciaire. 

Sept personnes, avaient déjà été mis en examen précédemment dont six pour "complicité d'assassinat terroriste". Parmi eux un parent d'élève, Brahim Chnina, l'islamiste sulfureux Abdelhakim Sefrioui, deux amis de l'assaillant, Naim B. (18 ans) et Azim E. (19 ans) et deux collégiens. Un troisième proche de l'assaillant, Yussuf C., est lui poursuivi pour "association de malfaiteurs terroriste en vue de commettre des crimes d'atteintes aux personnes".