Amour, travail : quels sont les signes qui nous montrent qu'il est temps d'arrêter ?

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Qu'ils s'agissent de rupture amoureuse ou de burnout, certains signes avant-coureurs ne trompent pas. Dans "Bienfait pour vous", Caroline Weil, psychologue et thérapeute de couple, accompagnée d'Hélène Picot, coach professionnelle, proposent leur aide pour les interpréter et pour utiliser un outil presque oublié : l'intuition. 

D'où viennent les signes d'une séparation ou d'un essoufflement au travail ? Et comment les interpréter ? Nous sommes nombreux à se poser ces deux questions, souvent dans le principal but d'éviter une période de souffrance. Tourner la page sereinement, que ce soit en amour comme au travail, cela s'apprend. C'est en tout cas la vision de Caroline Weil, psychologue clinicienne et psychanalyste à Paris, et Hélène Picot, spécialiste en reconversion professionnelle ; toutes deux invitées dans Bienfait pour vous.

Faire confiance à sa "petite voix"

Pour Hélène Picot, dans chaque situation de doutes l'intuition est présente depuis le début. La plupart des personnes venues la consulter car elles en avaient assez de leur travail, ont admis avoir déjà pressenti un manque d'intérêt au moment de leurs études mais ont malgré tout décidé de continuer.

"Le problème en Occident, c'est qu'on a mis l'intuition complètement sous couvert. On a musclé notre hémisphère gauche, on muscle le côté très raisonné. Donc la 'petite voix', on ne l'écoute pas", explique la coach. Pour elle, c'est le principal outil auquel il faut se fier, avant même de percevoir d'autres signes comme le stress. "Il n'est pas de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre", complète poétiquement Caroline Weil.

En cas de doutes, les deux spécialistes rappellent les bienfaits de se questionner, en amour comme au travail. "Si on se pose plus de questions, cela permet de faire les réajustements nécessaires avant qu'il ne soit trop tard. C'est très humain et je dirais que c'est très nécessaire. Mais les partager, est-ce que c'est une bonne idée? Pas tout à fait. 'Je me demande si je suis à la bonne place, au bon endroit', ça, c'est une question qu'on peut se poser, mais qu'il vaut mieux garder pour soi", met en garde la psychologue.

"Le Diable se loge toujours dans les détails"

Outre l'intuition, un autre outil permet de savoir où l'on en est et s'il est temps d'arrêter : ses envies. Plus l'on traîne la patte à faire quelque chose, plus il faut se poser des questions sur soi. Et cela vaut pour l'amour.  "Le Diable se loge toujours dans les détails. En fait, on devrait se poser la question 'pourquoi est-ce qu'on est là ?' et finalement, la réponse est souvent 'je n'ai plus envie d'être avec lui ou avec elle'. Et ça, ça va se traduire par tout un tas de mini signes : ne plus se dire bonjour, être fréquemment agacé, ressentir de l'indifférence voire pire, du mépris", énumère Caroline Weil.

Côté travail, les signes peuvent être plus concrets. "Si la veille de la reprise on est vraiment mal, on commence à stresser, on a des maux de ventre voire des cervicales qui se bloquent dans certains cas, cela doit nous alerter. Ce sont des symptômes qui racontent quelque chose", détaille Hélène Picot. Des symptômes également présents en amour selon Caroline Weil, mais qui à la place de résulter en un burnout, peuvent mener à la dépression.

Les deux professionnelles rappellent que si la rupture peut sembler dure à vivre, parfois des mois, des années passées à souffrir de ces symptômes peuvent finalement être plus douloureux et qu'il ne faut pas hésiter à demander de l'aide ou à consulter pour faire un choix.