En première instance, les deux pilotes ont été condamnés à six ans de prison. 1:32
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Justin Morin , modifié à
Les deux pilotes Bruno Odos et Pascal Fauret, deux des protagonistes de l'affaire "Air cocaïne", seront jugés en appel à partir de lundi. En première instance, en 2019, ils avaient été condamnés à 6 ans de prison, les juges estimant qu'ils ne pouvaient ignorer l'important chargement de drogue dans l'avion qu'ils pilotaient. 

L’affaire "Air cocaïne" revient devant la justice pour le procès en appel des pilotes et de quatre autres accusés après la saisie, en 2013, de 680 kilos de drogue à bord d’un Falcon 50 à Punta Cana, en République dominicaine. En 2019, les deux pilotes français, Bruno Odos et Pascal Fauret, avaient été condamnés à six ans de prison.

Ils se présenteront à nouveau devant les juges lundi, sans changer de version. Ils clament leur innocence et assurent qu’ils ne savaient rien. Sauf qu'en première instance, ils n'ont pas convaincu. Pour leur verdict, les magistrats se sont principalement appuyés sur les éléments d'un premier vol effectué en décembre 2012, entre la République dominicaine et Saint-Tropez et, déjà à bord, le chargement de valises suspectes, cabossées, boueuses, auquel a même participé l'un des deux pilotes.

Scénario identique pour ce second vol, celui du 19 mars 2013, intercepté par les autorités dominicaines avec 26 valises anormalement lourdes. Les juges ont estimé que les deux pilotes ne pouvaient pas ne pas savoir.

"Leur participation à un quelconque trafic paraît irréel"

Pour leur avocat, maître Antoine Vey, ce n'est pourtant pas suffisant pour les condamner. "Il n’incombe pas aux pilotes de surveiller ou de contrôler le contenu d'éventuels bagages dans leur aéronef", argue-t-il auprès d’Europe 1. "Leur participation à un quelconque trafic paraît irréel. Ce sont des gens stables, des militaires plusieurs fois décorés, et l'idée même qu'ils puissent avoir pris part à une quelconque activité criminelle leur est insupportable", soutient encore cet avocat.

Le commanditaire présumé du trafic a, quant à lui, écopé de 18 ans de prison en première instance. Il continue lui aussi de clamer son innocence.