Agnès Pannier-Runacher était l'invité d'Europe 1 lundi matin. 1:30
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Laetitia Drevet , modifié à
La Convention citoyenne a voté, non sans débats, en faveur d'une limitation de la vitesse sur autoroute à 110 km/h. Une proposition à laquelle la secrétaire d'Etat Agnès Pannier-Runacher n'est pas opposée "d'un point de vue personnel", mais qui lui rappelle les débats houleux soulevés par les 80 km/h...

La Convention citoyenne pour le climat a voté vendredi la mesure très clivante de la réduction de la vitesse sur autoroute, de 130 à 110 km/h. "D'un point de vue personnel, ça ne me pose pas problème", réagit Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie, invitée d'Europe 1 lundi. "En revanche, poursuit-elle, j’ai entendu ce qu’ont dit les Français sur les 80 km/h, et je pense qu’on ne peut pas le balayer d’un revers de main..."

Une mesure critiquée

Adoptée avec seulement 60% des voix, cette proposition est l'une des moins consensuelles de la Convention citoyenne. Elle a donné lieu à de longs débats entre les pour et les contre. Mais "les 150 citoyens ne définissent pas la norme", rappelle Agnès Pannier-Runacher. "Ils font des propositions, puis les renvoient aux responsables politiques.

 

Pour le gouvernement, qui se remet tout juste de la grogne suscitée par le passage aux 80 km/h, il s'agirait là d'une mesure particulièrement osée. D'autant qu'une vingtaine de départements est déjà repassée aux 90 km/h, suite à un assouplissement de la nouvelle loi voté en juin 2019 par l'Assemblée nationale.