Affiche sur les violences policières : la CGT répond à Cazeneuve

Philippe Martinez a répondu au ministre de l'Intérieur dans une lettre ouverte.
Philippe Martinez a répondu au ministre de l'Intérieur dans une lettre ouverte.
  • Copié
M.B. avec Olivier Samain , modifié à
RÉACTION - Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, a répondu mardi dans une lettre ouverte au ministre de l'Intérieur, qui avait jugé "choquante" une affiche du syndicat.

Après la polémique, le temps des explications. Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, a envoyé mardi une lettre au ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, pour "préciser un certain nombre d'éléments" autour de l'affiche dénonçant les violences policières. Diffusée par une branche du syndicat, cette dernière montre une matraque et un insigne de CRS, près d'une flaque de sang, titrée : "La police doit protéger les citoyens et non les frapper". De quoi susciter l'ire du ministre de l'Intérieur, qui a dénoncé la "violence" d'une campagne "choquante"

Martinez police

Plus d'effectifs pour la police. Dans sa lettre, qu'Europe 1 s'est procurée (ci-dessus), Philippe Martinez rappelle tout d'abord que la CGT a "salué le travail exemplaire effectué par les agents du service public" après les attentats du 13 novembre. "Dans cet esprit", le syndicat "ne cesse de demander des embauches et des moyens supplémentaires" à ces agents, dont les policiers, précise le secrétaire général. "En aucun cas, nous ne remettons en question le rôle essentiel d'encadrement et de maintien de l'ordre des salariés des professions concernées." 

Des violences bien réelles. Mais Philippe Martinez n'en démord pas. "Nous ne pouvons nier qu'un certain nombre d'épisodes violents émaillent les différentes mobilisations dans le pays. Des vidéos extrêmement choquantes circulent sur Internet montrant des actes d'une intolérable violence envers de jeunes manifestants." La CGT condamne donc "avec fermeté ces actes de violence, d'où qu'ils viennent".