Affaire Penelope Fillon : l'ex-directeur de "La Revue des Deux Mondes" entendu comme témoin

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Michel Crépu, l'ancien directeur de La Revue des Deux Mondes, a été interrogé par l'Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales © GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
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avec AFP , modifié à
Michel Crépu avait déclaré dans les colonnes du "Canard enchaîné" qu'il n'avait pas eu "la moindre trace de ce qui pourrait ressembler à un travail de conseiller littéraire".

L'ex-directeur de La Revue des Deux Mondes Michel Crépu a été entendu vendredi matin à l'Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) à Nanterre, dans le cadre de l'enquête sur des soupçons d'emploi fictif de l'épouse de François Fillon.

Soupçonnée d'emploi fictif. Arrivé peu avant 10h, il n'a pas souhaité faire de commentaire : "J'ai tout dit, je n'ai rien d'autre à ajouter", a-t-il affirmé. Mercredi, le parquet national financier a ouvert une enquête préliminaire pour "détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et recel de ces délits" à la suite des révélations du Canard Enchaîné.

Le journal satirique a notamment affirmé que Penelope Fillon, sans profession connue, a été la collaboratrice parlementaire de son mari, candidat de la droite à la présidentielle, ce dont personne n'avait connaissance jusqu'à présent, y compris dans le milieu des collaborateurs du parti Les Républicains (LR).

Un poste de "conseiller littéraire" obscur. L'enquête confiée à l'OCLCIFF vise également le chef d'"abus de biens sociaux" car, selon l'hebdomadaire satirique, Penelope Fillon a aussi été salariée, entre mai 2012 et décembre 2013, de La Revue des deux mondes, propriété de Marc Ladreit de Lacharrière, PDG de Fimalac et ami de François Fillon.

Elle touchait alors environ 5.000 euros brut par mois pour cet emploi. Elle "a bien signé deux ou peut-être trois notes de lecture", mais "à aucun moment (...) je n'ai eu la moindre trace de ce qui pourrait ressembler à un travail de conseiller littéraire", a affirmé Michel Crépu, directeur à l'époque de la revue, dans les colonnes du Canard Enchaîné.