Affaire Mouzin : la famille demande un nouveau service d'enquête, décision le 15 mai

Le 9 janvier 2003, Estelle Mouzin, 9 ans, disparaissait à Guermantes sur le chemin entre l'école et son domicile.
Le 9 janvier 2003, Estelle Mouzin, 9 ans, disparaissait à Guermantes sur le chemin entre l'école et son domicile. © AFP
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avec AFP , modifié à
Le père d'Estelle Mouzin sera fixé le 15 mai sur sa demande de décharger la police judiciaire de Versailles de l'enquête sur la disparition de sa fille en 2003. 

Le père d'Estelle Mouzin, disparue il y a 15 ans en Seine-et-Marne, sera fixé le 15 mai sur sa demande de décharger la police judiciaire de Versailles de l'enquête sur la disparition de sa fille, ont indiqué jeudi ses avocats.

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a examiné jeudi pendant quatre heures la demande de dessaisissement déposée par Eric Mouzin à l'encontre du SRPJ Versailles. En première instance, sa demande avait été rejetée par le parquet de Meaux, en juin.

La piste Fourniret. Le 9 janvier 2003, Estelle Mouzin, 9 ans, disparaissait à Guermantes, en Seine-et-Marne, sur le chemin entre l'école et son domicile. Son corps n'a jamais été retrouvé et les nombreuses pistes suivies n'ont pour l'instant rien donné. "Nous avons demandé qu'un autre service enquête car nous pensons que les policiers de Versailles, qui ont déclaré publiquement que, pour eux, Michel Fourniret n'était pas en cause à 99,99%, ne peuvent pas enquêter sur cette piste, au risque de la tuer", a déclaré Didier Sebban, l'avocat d'Eric Mouzin, à la sortie de l'audience. Or, pour lui, le tueur en série "est devenu une piste majeure de l'enquête depuis ses aveux dans les affaires Marie-Angèle Domece et Joanna Parrish".

"Il faut de véritables orientations de l'enquête". Condamné à la perpétuité en 2008 pour sept meurtres, Michel Fourniret, 75 ans, a reconnu en février avoir tué ces deux jeunes femmes, dans les années 90 dans l'Yonne, mais les fouilles menées début mars pour retrouver le corps de Marie-Angèle Domece n'ont rien donné. "Aujourd'hui, on se contente de vérifier les informations qui viennent d'ailleurs, or il faut de véritables orientations de l'enquête", a encore dit Didier Sebban, qui plaide pour une saisine de la Section de recherches de Dijon, en charge de l'enquête sur les disparues de l'Yonne.

"Pas loin de trouver la vérité". Cela est d'autant plus nécessaire que "nous pensons qu'on peut résoudre l'affaire d'Estelle, que nous ne sommes pas loin de trouver la vérité et de pouvoir la donner à cette famille", a-t-il encore dit. La cour d'appel doit désormais trancher. La question portée aux magistrats est de savoir si cette requête rentre dans le cadre des demandes que peuvent faire des parties civiles dans une procédure, a expliqué une source judiciaire.