Affaire Grégory : Jacqueline Jacob défend son "alibi inattaquable" devant la juge

Jacqueline Jacob assure qu'elle était au travail au moment de la mort de Grégory Villemin.
Jacqueline Jacob assure qu'elle était au travail au moment de la mort de Grégory Villemin. © PATRICK HERTZOG / AFP
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avec AFP , modifié à
Lors d'une audition vendredi, la grand-tante de Grégory Villemin a martelé avoir un "alibi inattaquable" le jour du meurtre du petit garçon dans les Vosges.

Jacqueline Jacob, mise en examen en juin avec son époux Marcel pour l'enlèvement et la séquestration suivis de la mort de son petit-neveu Grégory en 1984, a défendu vendredi devant la juge d'instruction un "alibi inattaquable", selon ses avocats. "Jacqueline Jacob a un alibi inattaquable pour le jour des faits (…), c'est le point essentiel de ce dossier", a martelé Me Frédéric Berna, l'un de ses conseils, à la sortie de l'interrogatoire, ajoutant que sa cliente était avec son mari "au travail le 16 octobre (1984) de 14h30 à 21 heures".

D'autres auditions à venir. Jacqueline Jacob, qui, en juin dernier, avait invoqué son droit au silence en garde à vue devant les gendarmes comme devant la magistrate chargée du dossier, a été entendue pour la première fois depuis cinq mois vendredi après-midi. "Jacqueline Jacob a répondu à l'intégralité des questions qui lui étaient posées", a indiqué Me Berna, précisant que "d'autres auditions" étaient à prévoir. "Ce dossier est titanesque, on ne peut pas tout faire en une après-midi avec une femme qui a 73 ans, pour elle, c'est très éprouvant", a-t-il justifié. 

Les époux Jacob sont soupçonnés d'avoir été les "corbeaux" de cette affaire, auteurs de plusieurs lettres anonymes très bien renseignées, et d'être impliqués dans le rapt et la mort de Grégory, dans le cadre d'un "acte collectif" qu'ils contestent.

Une affaire jamais résolue depuis 33 ans. L'arrestation des Jacob, jamais inquiétés auparavant, avait relancé cette affaire qui reste un mystère depuis la mort du petit garçon de 4 ans, le 16 octobre 1984. Brièvement écroués en juin, ils ont depuis l'obligation de résider séparément et loin de leur domicile situé dans les Vosges, en raison notamment d'un risque de concertation selon la justice. Jacqueline Jacob espère désormais pouvoir rentrer chez elle : une demande en ce sens sera examinée lundi. Marcel Jacob, dont une première audition a été reportée, doit quant à lui être entendu le 4 décembre, avant de demander à son tour une modification de son contrôle judiciaire.