Aéroports de Paris : environ 200 manifestants, aucun retard de vols

ADP grève Roissy
Les syndicats appellent à la grève jusqu'à lundi pour obtenir le retrait d'un plan d'adaptation des contrats de travail. © GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
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avec AFP , modifié à
La grève des employés du groupe ADP, gestionnaire des aéroports parisiens, s'est poursuivie samedi mais les manifestants n'ont pas perturbé le trafic aérien, selon une journaliste de l'AFP. Les syndicats appellent à la grève jusqu'à lundi pour obtenir le retrait d'un plan d'adaptation des contrats de travail.

La grève contre les baisses de salaires des employés du groupe ADP, gestionnaire des aéroports parisiens de Roissy-Charles-de-Gaulle et Orly, s'est poursuivie samedi mais les manifestants, encadrés par les forces de l'ordre, n'ont pas perturbé le trafic aérien, a constaté une journaliste de l'AFP. Au cours de la matinée, une centaine de salariés ont défilé dans le calme dans les parkings du terminal 2E à Roissy, au son d'une fanfare et étroitement encadrés par des policiers. Ils attendaient d'être rejoints par une autre centaine de manifestants rassemblés ailleurs.

Plusieurs d'entre eux ont toutefois été verbalisés pour "entrave au fonctionnement de l'aéroport" et "présence non motivée en aéroport", à la suite d'un arrêté préfectoral. Ils se sont vus infliger 135 euros d'amende.

Les syndicats appellent à la grève jusqu'à lundi

"C'est ça les moyens de la direction de dialoguer socialement. C'est du fichage et de l'intimidation, on va contester", a fustigé Yoan S., 43 ans dont 15 ans chez les pompiers d'ADP. Trois syndicats - Unsa, CGT et CFE-CGC - appellent à la grève jusqu'à lundi pour obtenir le retrait d'un plan d'adaptation des contrats de travail (PACT), qui prévoit une baisse ou une suppression de primes. En cas de refus, les salariés risquent un licenciement.

Les membres de la direction "nous font passer pour des privilégiés. J'ai 1.680 euros de traitement de base, donc les primes, c'est notre salaire", a ajouté Yoan S., qui refuse de perdre jusqu'à "300 euros" par mois.

Le trafic aérien n'enregistrait aucune perturbation samedi, a indiqué une source aéroportuaire. À Orly, quelques dizaines de salariés se sont réunis pour une assemblée générale, a-t-elle précisé.

1.150 départs de salariés en 2021, dont 700 non remplacés

La contestation avait entrainé des retards de vol vendredi, environ 500 manifestants ayant bloqué des voyageurs à Roissy, puis perturbé la circulation. Les négociations entre la direction et les syndicats ont été suspendues et doivent rependre lundi. L'Unsa a par ailleurs déposé un nouveau préavis de grève pour le 9 juillet.

La direction assure que le PACT est nécessaire pour réaliser des économies, alors que la pandémie a plombé l'activité d'ADP, majoritairement détenu par l'État. Un accord de rupture conventionnelle collective (RCC) a déjà été signé en décembre, prévoyant 1.150 départs de salariés en 2021, dont 700 non remplacés.

Même si le trafic aérien reprend de la vigueur à Roissy et Orly avec le coup d'envoi des départs en vacances, il reste très inférieur à son niveau d'avant-crise, avec 100.000 passagers par jour contre 200.000 auparavant.