Un préavis de grève a été déposé pour le début du mois de juillet. 9:59
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Antoine Terrel , modifié à
Sur Europe 1, Augustin de Romanet, le PDG du groupe Aéroport de Paris, est revenu sur l'appel à la grève de plusieurs syndicats pour le début du mois de juillet. "Nous allons prendre toutes les mesures qui vont permettre à l'intégralité du trafic aérien de s'écouler", assure-t-il. 
INTERVIEW

La crise qui couve chez ADP va-t-elle avoir un impact sur les départs en vacances ? Un préavis de grève a été déposé par la CGT ADP et l'Unsa pour les journées du 18 au 20 juin et du 1 au 5 juillet. Objectif : protester contre le plan d'adaptation des contrats de travail (PACT) qui doit entraîner des baisses de salaire et le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) qui l'accompagne. Mais faut-il craindre une perturbation du trafic aérien cet été ? Invité samedi d'Europe 1, Augustin de Romanet, le PDG du groupe Aéroport de Paris, assure que non. 

Proposé par la direction pour réaliser des économies, alors que la pandémie de coronavirus a durement affecté l'activité d'ADP, le plan prévoit de supprimer certaines primes. Par ailleurs, la direction a déjà signé en décembre avec tous les syndicats représentatifs (CGT, CFE-CGC et Unsa) un accord pour une rupture conventionnelle collective (RCC) qui prévoit 1.150 départs en 2021, dont 700 non remplacés. 

"Aucun départ contraint"

Sur Europe 1, Augustin de Romanet est d'abord revenu sur le plan au coeur de la contestation. "Incontestablement, le secteur aérien est frappé. L'an dernier, nous avons perdu 70% de notre chiffre d'affaires, et il ne nous a pas été possible de maintenir exactement dans les mêmes conditions les rémunérations de nos collaborateurs. Donc, nous avons dû faire un certain nombre d'efforts, nous avons signé un accord avec les syndicats pour permettre des départs volontaires", explique-t-il. "Par ailleurs, nous avons dû prendre des mesures unilatérales de réduction de certaines primes tout en garantissant que les contrats de travail ainsi modifiés ne donneraient jamais lieu à des licenciements forcés."

"Nous allons demander des efforts de rémunération qui vont conduire à ce que d'ici 2023, un certain nombre de personnes pourraient perdre entre 1, 2, 7% au maximum de leur rémunération. Mais c'était le prix à payer pour la solidarité des équipes d'ADP. Grâce à cet effort, il n'y aura aucun départ contraint", poursuit-il. 

"Nos équipes sont très responsables"

Les possibles journées de grève du début de mois de juillet vont-elles venir perturber le trafic aérien, alors que le secteur compte sur cet été pour favoriser la reprise de l'activité ? "Nous allons faire tous les efforts pour que la réponse soit non", répond Augustin de Romanet. "Nos équipes sont très responsables, et nous allons prendre toutes les mesures qui vont permettre à l'intégralité du trafic aérien de s'écouler, malgré ces mouvements de grève qui pourraient survenir." Et de conclure : "Il n'y aura pas d'impossibilité de prendre l'avion à ces périodes."