Accusés à tort de maltraitance : "On s’est battu pour récupérer notre fille"

La maman de Louna a témoigné jeudi sur Europe 1.
La maman de Louna a témoigné jeudi sur Europe 1. © Europe 1
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J.R.
Un couple de jeunes parents, accusé à tort de maltraiter Louna, leur bébé de trois mois en 2012, ont été séparés de leur enfant pendant plus de trois ans. Ils racontent leur calvaire.  
TÉMOIGNAGE

Ils ont vécu un cauchemar. En 2012, un couple de jeunes parents a été accusé à tort de maltraiter leur fille, alors âgée d’à peine trois mois, atteinte en réalité d’une maladie génétique rare. Pendant trois ans, ils ont été séparés de leur petite Louna, avant de parvenir à la récupérer au bout d’un long combat judiciaire, en 2015. Le couple publie jeudi un livre, "Plus jamais sans Louna", pour témoigner de cette expérience traumatisante.

"Ce n’est pas une vengeance. On a fait ce livre pour expliquer notre histoire, pour expliquer à Louna à quel point on s’est battu pour la récupérer. On veut aussi donner du courage aux familles qui vivent ça", a assuré Sabrina Dietsch, la mère de Louna, jeudi après-midi dans Hondelatte Raconte.

"On veut montrer comment la machine peut s’enrayer". "On veut montrer à l’opinion publique comment la machine peut s’enrayer. C’était important de dire la vérité, sans en rajouter, mais sans manier la langue de bois", ajoute Yoan Bombarde, le père de Louna. Tout avait commencé en 2012, quand le couple amène sa petite fille aux urgences pédiatriques de l’hôpital de Nancy. Louna, alors âgée de trois mois, souffre de bleus et de gonflements sur le corps, ce qui conduit le CHU à soupçonner un cas de maltraitance.

La justice décide alors de retirer la garde aux parents. Sauf que les bleus et les gonflements sur le corps de la fillette, que les médecins ont pris pour des traces de coups, étaient les symptômes d’une maladie génétique orpheline, dont la maman est elle aussi atteinte. Pendant plus de trois ans, le couple doit lutter pour récupérer Louna. Finalement, après une longue bataille judiciaire, ils y parviennent en 2015. Les parents poursuivent aujourd’hui leur combat : ils ont porté plainte contre l’hôpital de Nancy et les experts médicaux pour mauvais diagnostic.