À Strasbourg, la diaspora turque se mobilise pour le second tour de l'élection présidentielle (Illustration) 6:30
  • Copié
Tatiana Geiselmann // Crédits photo : Emrah Oprukcu / NurPhoto / NurPhoto via AFP , modifié à
En France, la diaspora turque se mobilise pour le second tour de l'élection présidentielle. Les taux de participations sont en hausse en comparaison du second tour. Environ 64 % de la diaspora turque en France a voté pour le président sortant conservateur Recep Tayyip Erdogan lors du premier round du vote.

La Turquie se prépare pour le second tour de l'élection présidentielle prévue ce dimanche 28 mai. En attendant le jour du scrutin, la diaspora turque vote à l'étranger depuis samedi dernier jusqu'à ce mercredi. En Alsace, où vit la principale communauté turque de France, des taux de participations record sont attendus aux bureaux de vote du consulat de Turquie, à Strasbourg. 

10.000 votants supplémentaires

Un flot ininterrompu de voitures défile devant les grilles du bureau de vote. La diaspora turque se mobilise en masse depuis ce week-end. "À Strasbourg, le taux de participation s'élève à 23.000 personnes et à Mulhouse 18.000 votants se sont déplacés. Ces chiffres représentent 10.000 personnes de plus par rapport au premier tour", explique un membre du consultat au micro d'Europe 1. Le premier tour avait mobilisé un peu plus de la moitié des inscrits et avait donné le président Erdogan en tête avec 64 % des suffrages.

Ce résultat, en faveur du président sortant, irrite une Strasbourgeoise partisane de l'opposition : "Je vous pose une question : pourquoi cette diaspora vote à gauche en France et là-bas ils nous font chier en vantant un dictateur ?". Pour la première fois en 100 ans, un second tour est nécessaire pour départager l'élection.

De quoi donner de l'espoir aux partisans de l'opposition et inquiéter, à l'inverse, les adeptes d'Erdogan, à l'instar de Melek, qui ont fait une heure de route depuis Colmar. "Même si c'était trois heures, je serais quand même parti voter parce que depuis qu'il est au pouvoir, on voit tout ce qui a changé depuis 20 ans !" détaille-t-elle au micro d'Europe 1.

Si le scrutin divise, il mobilise aussi. Sur le parking du consulat, les plaques d'immatriculation viennent d'Alsace, mais aussi de Moselle, de Franche-Comté et même de Suisse et d'Allemagne.