Publicité
Publicité

À Rillieux-la-Pape, il n'y aura plus de logements sociaux pour les parents d’enfants délinquants

Jean-Luc Boujon (correspondant à Lyon) / Crédits : FRED DUFOUR / AFP - Mis à jour le . 1 min

Pour combattre la délinquance des mineurs, la mairie de Rillieux-la-Pape, dans la banlieue de Lyon, va désormais pénaliser les parents des enfants délinquants dans leur accès aux logements sociaux de la commune. Europe 1 s'est rendue sur place. 

Les parents dans la ligne de mire. À Rillieux-la-Pape, dans la banlieue de Lyon , une nouvelle méthode pour lutter contre la délinquance des jeunes va être prochainement expérimentée. La mairie veut désormais pénaliser les parents des enfants délinquants dans leur accès aux logements sociaux de la commune. En clair, ils ne pourront plus accéder aux logements sociaux ou ne verront pas leur bail renouvelé, en cas de condamnation de leur progéniture. Des critères de respect des valeurs de la République seront également introduits pour l'attribution de ces habitations. La mesure a été décidée par le conseil municipal, ce jeudi. 

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Inciter à la responsabilité parentale

"Nous sommes parfois confrontés à des familles qui sont dans le déni de la situation ou parfois qui sont carrément complices de la délinquance de leur enfant. Dans le passé, on a vu des parents qui dealaient avec leurs enfants ! Donc malheureusement, quand les familles ne veulent plus rien respecter, elles ne bénéficient plus du soutien de la ville sur les demandes d'accès aux logements sociaux, si elles ne rentrent pas dans le programme de retrait de la délinquance. Les délits en question, ça peut être des troubles à l'ordre public, des outrages ou agressions sur des agents ou même des dégradations de biens publics", détaille à Europe 1, la maire, Julien Smati. 

La mesure restrictive est désormais effective, dès lors qu'un enfant sera déclaré coupable par la justice et que la famille refusera une proposition d'accompagnement. Sur les bancs de l'opposition municipale, l'indignation est de mise. "Si vous mettez quelqu'un à la rue et toute sa famille avec, mais que devient cette famille ? Je trouve ça humainement abominable ! La mairie n'a pas à endosser le rôle d'un juge", dénonce Élise Sabin, opposante divers gauche.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Malgré ces voix dissonantes, la délibération a été adoptée à une large majorité et Rilleux est devenue la première ville de France à instaurer cette mesure.