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Antoine Bienvault / Crédit photo : CELINE MIHALACHI / AFP (Illustration) , modifié à
Samedi, un adolescent de 15 ans a été tabassé et retrouvé dénudé à Grande-Synthe, dans le Nord. Il s'agit du cousin d'un jeune mis en examen pour le meurtre de Philippe Coopman. Des faits de violence concernant des mineurs qui se multiplient ces dernières semaines. Mais quelles sont les solutions possibles pour lutter contre ce fléau ?

Une nouvelle agression à Grande-Synthe, dans le Nord. Cinq jours après le meurtre de Philippe Coopman, un adolescent de 15 ans a été tabassé par des hommes cagoulés, et retrouvé dénudé. Il s'agit du cousin d'un des jeunes mis en cause dans le meurtre de Philippe. Le maire de la commune craint de nouvelles représailles et appelle à ne pas se faire justice soi-même. Ce fait de violence survient après les affaires à Montpellier, à Viry-Châtillon ou encore à Romans-sur-Isère. Le Premier ministre lui-même avait évoqué une "addiction à la violence des jeunes".

Les agressions impliquant des mineurs se sont multipliées ces dernières semaines, que ce soit dans la rue ou à la sortie des collèges. Ces rixes sont de plus en plus violentes. Des scènes choquantes qui dépassent même les policiers, selon Rudy Manna, porte-parole du syndicat Alliance Police. "Il y a 30 ans, les bagarres sur lesquelles nous devions intervenir étaient souvent des bagarres à coups de poings. Il y avait rarement des couteaux qui étaient sortis. Aujourd'hui, il y a plus de 120 agressions au couteau par jour en France. On se rend compte qu'ils ont tous des couteaux, qu'ils sont tous susceptibles de les utiliser. C'est bien ça l'inquiétude et le danger que nous constatons aujourd'hui."

67% des Français favorables à un couvre-feu

Alors, quelles solutions pour faire face à cette montée de la violence dans notre jeunesse ? Gabriel Attal a évoqué jeudi l'idée de placer en internat les jeunes qui auraient de mauvaises fréquentations. Et, selon l'avocat Jean-Yves Le Borgne, invité d'Europe 1 soir week-end ce samedi, une solution plus stricte est même envisageable. "Je pense qu'on pourrait même penser à un encadrement militaire. L'armée connaît la discipline, connaît les principes", avance-t-il. "J'ai eu quelques contacts avec des officiers de haut rang qui me disaient qu'ils étaient toujours prêts à assumer un certain nombre de fonctions si la nation le leur demandait, mais qu'évidemment il faudrait leur en donner les moyens matériels."

Dernière solution envisageable, celle d'un couvre-feu pour les mineurs. Selon notre sondage CSA pour Europe 1, le JDD et Cnews, 67 % des Français sont favorables à un couvre-feu pour les adolescents de moins de 18 ans à partir de 23 heures.