Les éboueurs entament ce jeudi matin une nouvelle grève reconductible. 1:41
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Barthélémy Philippe, édité par Laura Laplaud / Crédit photo : LAURE BOYER / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
À la veille de l'annonce de la décision du Conseil constitutionnel sur la réforme des retraites, les éboueurs parisiens entament ce jeudi matin une nouvelle grève reconductible pour faire pression sur l'exécutif, avec une arme de plus : cette fois le privé suit le mouvement.

Pour la douzième journée de mobilisation interprofessionnelle contre la réforme des retraites, les éboueurs entament l'acte II de leur grève reconductible. Des montagnes de déchets dans les rues et des incinérateurs bloqués… En mars, la grève des éboueurs parisiens avait marqué les esprits. Mais le mouvement a fini par s’éteindre, faute de grévistes.

"La réforme des retraites doit tomber"

Pour l’acte II, les éboueurs veulent rallumer la flamme et faire reculer Emmanuel Macron. "Il faut que ce soit encore plus fort, parce qu’il [Emmanuel Macron] n'a pas entendu. Deux ans de plus, ce n’est pas possible. La réforme des retraites doit tomber. Ce qu’on attend le plus, c’est que les travailleurs de ce pays se mettent massivement en grève. Les secteurs qui ne sont pas encore partis, il faut qu’ils partent. C’est le seul moyen pour qu’Emmanuel Macron lâche", lance Régis Vieceli, membre du comité exécutif de la filière déchets de la CGT.

"Public, privé, même combat"

Cette fois, l’appel à la grève devrait aussi être suivi par les éboueurs du privé, moins présents lors du premier acte. "On a un mot d’ordre qui est commun : public, privé, même combat. Ensuite, il y a des réalités qui sont différentes. Par exemple, le droit syndical est plus restreint dans le privé donc ça rend les choses un peu plus difficiles. Néanmoins, quand on nous retire des droits, les salariés sont capables de se mobiliser au même titre que ceux du public", affirme Ali Chaligui, animateur CGT de la filière déchets du privé.

À Paris, la collecte des déchets de la moitié des arrondissements est assurée par les agents de la Ville. Tandis que l’autre moitié est gérée par des entreprises privées. Cette fois-ci, toute la capitale pourrait donc subir les conséquences de la grève des éboueurs.