Vilnius : "je sais que j'ai commis l'irréparable" (Bertrand Cantat)

© CAPTURE SITE LES INROCKS
  • Copié
avec AFP , modifié à
"Je ne suis pas dans le déni", déclare l'ex-chanteur de Noir Désir dix ans après la mort sous ses coups de Marie Trintignant.

Dix ans après la mort de Marie Trintignant qui a succombé sous ses coups à Vilnius, Bertrand Cantat sort de son silence en accordant un entretien aux Inrocks à paraître mercredi. "Je ne suis pas dans le déni de ce qui s'est passé, je sais que j'ai commis l'irréparable", déclare notamment l'ex-chanteur de Noir Désir.

"Je n'ai jamais fui ma responsabilité. Sauf peut-être en cherchant à mourir", ajoute le chanteur, qui publiera le 18 novembre un nouvel album avec Pascal Humbert sous le nom de Détroit.

Bertrand Cantat a été condamné à huit ans de prison pour le meurtre en 2003 de sa compagne, Marie Trintignant. Il a été libéré en 2007. Le chanteur évoque également le suicide de son épouse et mère de ses deux enfants Kristina Rady, en 2010.

Le parquet de Bordeaux a indiqué la semaine dernière qu'il allait faire auditionner un ancien compagnon de Kristina Rady, qui estime que la jeune femme a pu en arriver là après des violences conjugales. "Chaque proche se demande ce qu'il n'a pas vu, pas fait ou fait... Moi le premier, mais les raccourcis et les accusations délirantes me concernant sont inacceptables", dit Bertrand Cantat.

"C'est affreux, abject d'être devenu le symbole de la violence contre les femmes", estime-t-il. Dans un éditorial, Jean-Daniel Beauvallet, qui a réalisé l'interview, précise que le musicien s'est confié pendant "trois heures" et ne s'est "jamais défilé".