Un "plan" pour éviter la pénurie

Brice Hortefeux
Brice Hortefeux © MAX PPP
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avec Mathieu Charrier , modifié à
A la demande du gouvernement, les distributeurs de carburants vont mutualiser leurs stocks.

Jean-Louis Borloo a reconnu mardi que 5.000 stations-service étaient "en attente d'approvisionnement" en carburant. Même s'il n'y a officiellement toujours pas de pénurie en France, le gouvernement est clairement passé à l'action pour éviter que toutes les stations ne soient à sec.

Mardi après-midi, François Fillon a réuni en urgence à Matignon les principaux acteurs de la production et de la distribution de carburants, en présence des ministres concernés, pour mettre en place un "plan d'acheminement des carburants". Mais le Premier ministre a reconnu qu'il faudrait "quatre à cinq jours avant que la situation redevienne normale".

Des stocks et des camions

Premier axe de ce "plan d'acheminement" : les distributeurs se sont engagés à mutualiser les stocks d'essence pour approvisionner progressivement l'ensemble des stations-service.

Second volet : le nombre de camions en circulation va être sensiblement augmenté pour faciliter le transport du carburant entre les dépôts pétroliers et les stations-service. Des poids-lourds pourraient être appelés en renfort à l'étranger.

De son côté, l'exécutif veillera à ce que les dépôts pétroliers restent en "libre-accès", selon les termes utilisés par Matignon. Conséquence directe : le déblocage par les CRS du dépôt pétrolier de Bassens, en Gironde, mardi après-midi. Une vingtaine de dépôts pétroliers restent cependant bloqués en France, selon le décompte donné par Jean-Louis Borloo.

Le plan hydrocarbures pourrait être déclenché

En dernier recours, les autorités peuvent demander à ce que soit déclenché le "plan hydrocarbures", un plan d’urgence, grâce auquel le gouvernement peut contraindre les pétroliers à approvisionner certaines zones, certaines pompes et mieux contrôler, ainsi, le maillage du territoire.

Pour François Fillon, il est de la responsabilité du gouvernement d'agir "afin que l'activité économique ne soit pas durablement perturbée". "Il y a des gens qui veulent travailler et qui ne doivent pas être privés d'essence", avait prévenu un peu plus tôt Nicolas Sarkozy.