Semi-liberté pour Georges Cipriani

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Fabienne Cosnay (avec AFP) , modifié à
L’ex-membre d’Action directe bénéficiera d'une mesure de semi-liberté à compter du 14 avril.

C’est la fin d’un long feuilleton judiciaire pour Georges Cipriani, ex-membre d'Action directe. La cour d'appel de Paris lui a finalement accordé mercredi un régime de semi-liberté à compter du 14 avril.

Le tribunal d'application des peines (Tap) antiterroriste avait donné son feu vert le 24 février à une mesure de semi-liberté en faveur de cet ancien membre d'Action directe, aujourd'hui âgé de 59 ans. Mais le parquet de Paris avait immédiatement fait appel de cette décision. Auparavant, l’ex-membre du mouvement armé d’extrême gauche avait vu ses deux premières demandes d’aménagement de peine rejetées par la justice en 2005 et 2007.

Des obligations

Concrètement, Cipriani a prévu de travailler à la banque alimentaire de Strasbourg et d’apporter une aide bénévole au Secours populaire grâce à la mesure judiciaire. En contrepartie, il a pour interdiction d'entrer en relation avec d'autres détenus et d'aborder publiquement les faits pour lesquels il a été condamné.

Georges Cipriani, 59 ans, a été condamné deux fois à la perpétuité notamment pour les assassinats en 1987 du PDG de Renault Georges Besse et en 1985 de l'ingénieur général René Audran du ministère de la Défense, avec une période incompressible de 18 ans. Après un séjour en hôpital psychiatrique pénitentiaire pendant l'été 1993, il a obtenu un CAP de pâtissier et poursuivi des études supérieures.

Quid des autres membres ?

Cipriani est le dernier membre d'Action directe à être encore en détention pour les faits commis en 1987. Nathalie Ménigon, Jean-Marc Rouillan, Max Frérot et Régis Schleicher ont en effet tous bénéficié d'un régime de semi-liberté. Joëlle Aubron, elle, avait été libérée pour des raisons de santé avant son décès, en 2006. Jean-Marc Rouillan, quant à lui, est à nouveau en prison pour avoir violé les conditions de son régime de semi-liberté : en 2008, il avait en effet accordé une interview très controversée à L'Express, alors que son régime d'aménagement de peine prévoyait qu'il garde le silence sur les faits pour lesquels il avait été condamné.