Semi-liberté accordée à Cipriani, ancien d'Action directe

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le tribunal d'application des peines de Paris a accordé jeudi une régime de semi-liberté pour une durée d'un an à Georges Cipriani, un ancien d'Action Directe détenu depuis 1987. Le parquet a cependant décidé de faire appel, ce qui suspend la décision dans l'immédiat.
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Georges Cipriani, un ancien d'Action Directe détenu depuis 1987, s'est vu accorder jeudi le régime de semi-liberté par le tribunal d'application des peines de Paris. Le parquet a cependant immédiatement fait appel, ce qui revient à suspendre la décision dans l'immédiat en attendant un nouvel examen du dossier.

Le tribunal d'application des peines de Paris a autorisé Georges Cipriani à travailler à mi-temps pour une ONG alimentaire dans la région de Strasbourg, proche de la centrale d'Ensisheim (Haut-Rhin) où il est actuellement détenu. Il devra travailler le matin et rentrer alternativement à 14h et 16h en prison, selon le jugement, qui lui interdit par ailleurs la fréquentation des cafés.

Les deux premières demandes de cet ancien membre du groupe d'extrême gauche avaient été rejetées en 2005 et en 2007.

Selon Me Chalanset, son avocat, lors de la dernière audience, le procureur s'était opposé à la semi-liberté en invoquant un risque de récidive et la crainte qu'il puisse "être instrumentalisé par des anarcho-autonomes". En revanche, toujours selon l'avocat, le directeur de la centrale d'Ensisheim y était favorable ainsi que le juge d'application des peines.

Georges Cipriani, 59 ans, a été condamné deux fois à la perpétuité notamment pour les assassinats en 1987 du PDG de Renault Georges Besse et en 1985 de l'ingénieur général René Audran du ministère de la Défense, avec une période incompressible de 18 ans. Après un séjour en hôpital psychiatrique pénitentiaire pendant l'été 1993, il a obtenu un CAP de pâtissier et poursuivi des études supérieures.