Royal réclame 50.000 euros à Paris Match

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Le juge des référés du tribunal de grande instance a mis sa décision en délibéré au 9 octobre.

A l’origine des ennuis judiciaire de Paris-Match : une photo publiée en couverture du magazine. Elle montrait Ségolène Royal sur le quai de la gare de Saintes, au bras de son compagnon André Hadjez, sous le titre "Ségolène royal amoureuse, avant l'université du PS, douce parenthèse avec André". Parmi les autres photos figuraient également un cliché représentant l'ex-candidate socialiste à la présidentielle lors d'un jogging avec sa fille Flora.

L'audience s’est déroulée vendredi matin devant le juge des référés du tribunal de grande instance de Paris. L'avocat de la présidente de la région Poitou-Charentes a demandé 50.000 euros de dommages et intérêts au groupe Hachette Filipacchi Associés, la société éditrice de l’hebdomadaire.

"Il s'agit indéniablement de photos volées la surprenant dans un moment personnel et intime", a plaidé l'avocat de l'ex-candidate socialiste à la présidentielle, Me Emmanuel Tordjman, regrettant que Paris-Match ait pour objectif "de susciter ou d'alimenter une curiosité injustifiée des lecteurs sur la vie sentimentale de Ségolène Royal".

Du côté de Paris Match, Me Marie-Christine de Percin a reconnu que les clichés étaient "non autorisés", mais a-t-elle argué, "ils ont été pris publiquement", dans "une gare de sa circonscription" : "elle ne se cache pas et vous voulez qu'on ferme les yeux? Elle joue les médias dans tous les sens", a encore dénoncé l'avocate, rappelant que la présidente de la région Poitou-Charentes n'a "pas poursuivi tous les journaux qui ont écrit qu'elle avait officialisé sa relation" avec André Hadjez.

A l'issue d'une audience agitée, le juge Alain Bourlat a mis sa décision en délibéré au 9 octobre.
Paris Match a déjà été condamné en mars dernier à verser 16.000 euros à Ségolène Royal pour des photos la montrant au bras de son compagnon dans les rues de Marbella, en Espagne.

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