Recycler les poubelles en îles écolo

© WHIM
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Un cabinet d’architectes hollandais veut construire des îles à partir des déchets flottants en mer.

 

D’un côté, le changement climatique menace de multiplier les sans-terres, de l’autre des tonnes de déchets s’accumulent dans les océans, constituant de véritables "continents poubelle". Un cabinet d’architecture hollandais pense avoir trouvé la solution à ces deux problèmes : recycler ces tonnes de déchets flottants pour en faire des îles artificielles.

 

Elaboré par le cabinet WHIM, le projet "île recyclée" est le résultat d’un travail de recherche qui vise "à faire passer les déchets plastique du statut de poubelle à celui de matériau de construction".

 

Recréer des iles en plein Pacifique

 

"Notre proposition consiste à commencer par recycler le plastique de l’Océan Pacifique, puisque c’est là qu’on trouve la plus grande concentration de déchets. Nous voulons recycler le plastique sur place, afin de réduire au minimum les transports", détaille le cabinet d’architecte sur le site dédié au projet "Recycled Island".

 

Installée entre Hawaï et San Francisco, l’île ainsi constituée pourrait atteindre les 10.000 km2, soit l’équivalent de la Corse. Une broutille comparée au principal amas de déchets de l’océan Pacifique, "dont la surface est égale à celle de la France et de l’Espagne réunies".

 

Une cité écolo auto-suffisante

 

Mieux encore, les architectes ont imaginé une île "aussi auto-suffisante que possible", avec plusieurs hectares de terres cultivables, fertilisées grâce au compost collecté par les habitants. L’élevage d’algues permettrait aussi d’alimenter la population, d’enrichir les terres, tout en constituant une source d’énergie.

 

La grande partie de l’énergie nécessaire serait néanmoins produite par des panneaux solaires, ainsi que par des turbines convertissant l’énergie des vagues.

L’équipe de recherche espère mettre au point un prototype d’île recyclée dès le début de l’année 2011, afin d’attirer des investisseurs. Bien que difficilement réalisable dans les années à venir, le projet a avant tout une vertu pédagogique : il doit "représenter un exemple de création d’un nouvel habitat durable", selon le cabinet WHIM.