Quand Bettencourt voulait gâter Thibout

© CAPTURE D'ECRAN TF1
  • Copié
avec Emilie Denetre , modifié à
Selon des documents saisis, la milliardaire aurait voulu donner deux appartements à l'ex-comptable.

Enième rebondissement dans l'affaire Bettencourt. Un projet de donation d'appartements rédigé au bénéfice de l'ancienne comptable de Liliane Bettencourt, Claire Thibout, a été saisi par les enquêteurs vendredi lors de la perquisition effectuée chez le notaire de la milliardaire, selon une information du figaro.fr. Ce document, qui a été mis sous scellés, aurait été rédigé fin 2006 et évoquerait la cession de deux appartements à Claire Thibout par l'héritière de L'Oréal. Faute d'instruction, le notaire, Jean-Michel Normand, ne l'a pas mis à exécution, ajoute le site internet.

Ce revirement expliquerait que Claire Thibout "charge" actuellement François-Marie Banier, selon ses détracteurs. Lors de l'enquête préliminaire pour abus de faiblesse ouverte par le parquet de Nanterre, finalement classée sans suite, l'ancienne comptable avait accusé l'artiste François-Marie Banier d'avoir profité de la vulnérabilité de Mme Bettencourt pour la spolier d'une partie de sa fortune.

"On essaye d’inverser les rôles"

"Tout cela relève de la manipulation pure et simple", s’emporte Antoine Gillot, l’avocat de la comptable. "Ma cliente n’a jamais sollicité d’appartements de Madame Bettencourt et a fortiori n’en a jamais obtenu en donations. Ça fait partie de cette campagne incessante qui consiste à essayer de discréditer ma cliente en la faisant passer pour une personne qui aurait bénéficié d’avantages indus. On essaye d’inverser les rôles. Jusqu’à preuve du contraire, ce n’est pas elle qui a reçu des donations, mais messiers Banier et Maistre.

L’avocat s’en prend ensuite au notaire, chez qui le fameux document a été retrouvé. "Ce projet de donation a été retrouvé chez maitre Normand, ce notaire qui est un ami personnel de monsieur Banier, et qui s’est occupé de toutes les donations consenties par madame Bettencourt à ce dernier", lâche-t-il. "J’ai tendance à me dire que ceci explique sans doute cela."