Pompiers : la défense met en cause la victime

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avec AFP

Les avocats de deux pompiers mis en examen pour non empêchement de crime ou délit dans l'enquête sur des violences et un viol sur des sapeurs-pompiers de Paris ont mis en cause dimanche le comportement de la victime présumée avant et pendant les faits.

"Nombre d'éléments au dossier, dont des témoignages et un message, montrent que l'intéressé a annoncé plusieurs semaines à l'avance qu'il allait susciter un incident et l'utiliser pour faire pression sur sa hiérarchie", a déclaré Me Thibault de Montbrial, avocat de l'entraîneur de l'équipe mis en examen pour non empêchement de crime ou délit.

"Le principal plaignant indique dans un SMS en avril qu'il planifie de porter plainte pour le bizutage à venir", a confirmé de son côté Me Philippe Goossens, avocat d'un autre pompier non gradé.

Selon les deux avocats, le plaignant a fait filmer la scène de violences avec son propre téléphone portable confié à un ami. Immédiatement "après les faits, il ne s'est pas plaint particulièrement de ce qui s'est passé au fond du (car), ni auprès de ses camarades, ni de sa hiérarchie", a affirmé Me de Montbrial.

"Sans entrer dans l'analyse des faits, des éléments au dossier permettent de se poser des questions vis-à-vis de la victime", a estimé Me Goossens, tout en soulignant que cela ne "rend pas pour autant intelligent le bizutage" et en ne se prononçant pas sur le viol présumé.