Pompiers : l'équipe de gym dissoute

Suite au viol présumé d'un sapeur, le commandant de la brigade évoque un "sentiment d'une trahison".
Suite au viol présumé d'un sapeur, le commandant de la brigade évoque un "sentiment d'une trahison". © MaxPPP
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avec Pierre de Cossette , modifié à
Après le viol présumé d'un sapeur, le commandant de la brigade évoque un "sentiment de trahison".

La décision est tombée peu avant 13 heures lundi. L'équipe de gymnastique de la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) est dissoute. L'annonce a été faite lors d'une allocution à huis clos du général Gilles Glin, commandant des 8.000 pompiers de Paris.

Une équipe presque centenaire

S'adressant au quartier-général de la brigade porte de Champerret (XVIIe), le général Glin a déclaré, devant 300 de ses militaires, qu'il avait le "sentiment d'une trahison" après le viol présumé d'un des membres de l'équipe le 6 mai dans un car. Aucune date n'a été donnée sur une éventuelle reformation de l'équipe des 46 gymnastes. Symbole fort  de la BBSP, presque centenaire, les gymnastiques se montraient notamment à l'œuvre sur les Champs-Elysées lors des cérémonies du 14 juillet.

Le code d'honneur en piqûre de rappel

Un message ferme, résumé par le colonel le Testu, le porte-parole de la Brigade : "Si les faits étaient avérés, il leur a dit qu'il percevrait cela comme une trahison, une trahison de nos valeurs. Il a aussi fait part de sa consternation par rapport à ces évènements"

Le patron des pompiers a notamment relu le code d'honneur de la brigade. "Il a également rappelé l'exigence de l'exemplarité morale des sapeurs pompiers compte-tenu de leur statut militaire et de leur 200 ans d'histoire", ajoute le colonel le Testu.

Deux enquêtes en cours

Il faut désormais attendre les résultats des deux enquêtes. Celle interne et celle judiciaire. Depuis la mise en examen de douze pompiers, une bataille d'avocat s'est ouverte. L'un des défenseurs des mis en cause a ainsi laissé entendre que le jeune pompier de 24 ans qui a porté plainte pou viol avait annoncé qu'il allait provoquer prochainement un incident. Il faisait partie des 13 pompiers contraints de quitter l'équipe de gymnastique.

"Le viol de la victime a été constaté par un examen médical. Tous les pompiers mis en cause ont par ailleurs avoué les violences subies par les deux victimes", a répondu l'avocat du plaigant, Me Nicolas Cellupica, ajoutant cependant "qu'elles ne reconnaissaient pas le viol."

Me Nicolas Cellupica a aussi annoncé que "de très nombreux pompiers et anciens pompiers" l'avaient contacté et qu'une association était en cours de création "pour dire stop à ces agissements et barbaries" et "accompagner les victimes de ces agissements".