L’enquête sur les accusations de viol et de violences au sein de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris se poursuit. Sur les treize soldats du feu placés en garde à vue dans le cadre de cette affaire, douze d’entre eux ont été déférés devant le juge d’instruction vendredi matin en vue de leur mise en examen.
Le parquet de Paris a demandé que quatre d’entre eux soient mis en examen pour "viol en réunion". D’autres pompiers pourraient être mis en cause pour "violence volontaire aggravée". Le procureur a aussi réclamé qu’un capitaine et un entraîneur soient poursuivis pour "non-empêchement de commettre un crime et un délit". Enfin, le parquet a requis le placement en détention provisoire pour trois militaires.
2 plaintes pour viol et violences
Deux enquêtes - l’une en interne et l’autre judiciaire - avaient été ouvertes après la plainte pour viol, dimanche, d’un pompier, âgé de 24 ans, nouvellement intégré dans l’équipe de gymnastique de la Brigade. Le jeune homme a raconté aux gendarmes un bizutage qui a mal tourné. Il a dit avoir été violé, avec un objet, dans le car ramenant une trentaine de sportifs de la Brigade d'une compétition disputée à Colmar, dans le Haut-Rhin.
Un deuxième pompier a porté plainte également dimanche après-midi. Ce jeune homme de 22 ans a affirmé avoir été passé à tabac par ses camarades dans le cadre du même bizutage.
La scène a été filmée avec le téléphone portable du premier pompier qui a porté plainte. Selon les informations d’Europe 1, la vidéo a été portée au dossier et montre que le viol et les violences sont avérés.
Les pompiers "choqués"
En garde à vue, les pompiers interrogés ont été confrontés aux images du film. Une source proche du dossier a indiqué à Europe 1 que plusieurs ont été "choqués" en voyant cette vidéo. Certains auraient notamment dit "ne pas avoir conscience de la gravité de ce qu’ils faisaient".