"Papy René" reste en prison

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Hélène Favier (avec AFP) , modifié à
Reconnaissant être "devenu raciste", ce retraité a avoué avoir tiré sur deux femmes.

La décision a été rendue mercredi par la Cour d'appel de Montpellier : René Galinier reste en prison. C'est ce que souhaitait l'avocat général qui avait requis la veille le maintien en détention du septuagénaire.

A 73 ans, René Galinier est suspecté d'avoir blessé par balles, le 5 août, deux femmes qui s'étaient introduites par effraction dans sa maison de Nissan-lez-Enserune, dans l'Hérault.

"Je suis devenu raciste"

Devant la cour, le président de la chambre d'instruction a relu mardi les déclarations de René Galinier recueillies le 5 août par la police, le jour des faits : "j'étais en danger, j'avais peur... j'étais en danger avec cette sale race, je suis devenu raciste... on est obligé de s'armer... si la justice faisait son boulot", avait-il notamment déclaré.

Pas de "légitime défense"

Selon l'avocat général Laurent Bebon, la légitime défense n'est pas constituée dans cette affaire. Pour lui, il n'y avait donc aucune raison de ne pas confirmer sa détention afin que "les passions s'apaisent" autour de cette affaire qui a été très médiatisée.

Me Josy-Jean Bousquet, l’avocat du suspect, avait lui demandé sa remise en liberté sous contrôle judiciaire, estimant qu'il n'avait pas de risque de réitération des faits et que son client offrait toutes les garanties de présentation devant la justice, rappelant son âge et le fait qu'il est malade.

Les soutiens de "papy René"

L'avocat de René Galinier avait également indiqué, mardi, que 5.900 signatures ont été rassemblées sur la pétition papier demandant la remise en liberté de "papy René", et 6.500 sur la pétition mise en ligne sur internet.

Peu après les faits, "papy René" avait reçu le soutien de l'UMP (par la voix de Lionnel Luca) et du Front National qui s'était indigné de son incarcération. L'affaire avait également fait polémique dans son village.

Les deux femmes blessées avaient été hospitalisées l'une à Béziers, l'autre à Montpellier. Leurs jours ne sont plus en danger.