Nouveau soupçon de fraude au bac

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avec AFP , modifié à
Un message suspect a été posté sur un forum la veille de l'épreuve. Une enquête est ouverte.

Tout avait pourtant été fait pour que le scénario de l'an dernier ne se reproduise pas. Le ministère de l'Education nationale a annoncé vendredi soir à l'AFP le lancement d'"une enquête" pour vérifier des soupçons de fuite d'un sujet de l'épreuve de sciences du baccalauréat L et ES.

Cette fuite supposée a été relevée par la chaîne I-Télé qui explique avoir repéré jeudi sur le site jeuxvideo.com, un message posté à 19h14 annonçant que l'épreuve, prévue le lendemain et dotée d'un coefficient de 2, serait composée de trois thèmes, "Nourrir l'humanité", "féminin-masculin" et "Le défi énergétique". Ces trois intitulés sont effectivement ceux qui sont sortis vendredi pour les élèves des sections littéraire (L) et économique et sociale (ES). Contacté par I-Télé, l'auteur du message suspect explique que sa source est un site étranger crypté, 4Chan.

"Beaucoup de fausses fuites"

"Une enquête est menée par le ministère", a expliqué une porte-parole relevant qu'il y avait "beaucoup de fausses fuites" sur internet. "Il semble qu'il y ait eu la veille des sujets ressemblants retirés très vite et que l'on n'a pas vus", a toutefois ajouté la porte-parole du ministère. "On est en train de regarder à quel point le sujet est proche ou juste et combien de temps il est resté en ligne", a poursuivi cette source.

De son côté, Victor Colombani, président de l'Union nationale lycéenne (UNL) a dit n'avoir reçu "aucun écho" de cette fraude supposée.

Le même site épinglé l'an dernier

Posté jeudi soir, le message incriminé n'était plus disponible vendredi sur jeuxvideo.com. L'an dernier, c'est déjà sur ce site qu'avait été publié un sujet du bac S qui avait ébranlé le bac, institution du système scolaire français. L'affaire avait suscité la colère du ministre de l'Education de l'époque Luc Chatel qui avait prévenu qu'il serait "implacable". Quatre personnes avaient été mises en examen et le parquet avait même demandé, en vain, des placements en détention. 

Mais l'enquête s'est orientée vers une blague de potache et les accusations se sont dissipées.