Meurtre de Valentin : sa mère menace d'une grève de la faim

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le meurtrier présumé du petit Valentin, tué le 28 juillet dernier à Lagnieu, dans l’Ain, d'une quarantaine de coups de couteaux, souffre d'une "abolition du discernement", selon un rapport des experts psychiatres rendu public mardi. S'il n'est pas jugé sa mère, Véronique Crémault, menace d'une grève de la faim.

Véronique Crémault, la mère de Valentin a menacé, mercredi sur Europe1, d'entamer une grève de la faim si le meurtrier de son fils n'était pas jugé. Mardi, un second collège d'experts, saisi dans cette enquête a estimé que l'auteur présumé était "irresponsable". Conclusion qui pourrait conduire la justice à ne pas mener de procès contre le meurtrier présumé Stéphane Moitoiret.

Stéphane Moitoiret est accusé d'avoir tué à coups de couteau Valentin Crémault alors qu'il faisait du vélo le 28 juillet dernier à Lagnieu dans l'Ain.

Aujourd’hui, l’instruction est cependant loin d’être close. En effet, la procureure de Bourg-en-Bresse a demandé "des réquisitions supplétives" et la désignation d'un nouveau collège d'experts au juge d'instruction. Une convocation que le juge d’instruction n’est pas obligé d’accepter.

Si c'est le cas, ce serait le troisième collège convoqué depuis le début de l’enquête. A l’automne dernier, trois experts avaient en effet rendu un avis nuancé quant à la responsabilité pénale du meurtrier présumé. Selon le parquet, l'un des experts avait estimé que le discernement de Stéphane Moitoiret et le contrôle de ses actes étaient abolis au moment des faits, et qu'il avait "agi sous l'emprise d'une force et d'une contrainte à laquelle il n'avait pu résister". Les deux autres avaient considéré que Moitoiret "était atteint d'un trouble psychique ayant seulement altéré dans une large mesure son discernement"

Le rapport révélant mardi "l’abolition du discernement", intervient alors que la reconstitution du drame est prévu le 4 juin prochain. La victime, Valentin Crémault, 11 ans, faisait du vélo le 28 juillet dernier dans une petite rue de Lagnieu, dans l’Ain, quand il avait été tué d'une quarantaine de coups de couteau au thorax et au cou.