Mediator : transaction importante entre Servier et une victime

Une Poitevine de 59 ans, dont une pathologie cardiaque a été liée au Mediator, a obtenu des laboratoires Servier une somme importante dans le cadre d'une transaction extrajudiciaire, l'une des premières qui pourrait en annoncer d'autres.
Une Poitevine de 59 ans, dont une pathologie cardiaque a été liée au Mediator, a obtenu des laboratoires Servier une somme importante dans le cadre d'une transaction extrajudiciaire, l'une des premières qui pourrait en annoncer d'autres. © Max PPP
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avec AFP
Une Poitevine de 59 ans, dont une pathologie cardiaque a été liée au Mediator, a obtenu des laboratoires une somme importante.

Une Poitevine de 59 ans, dont une pathologie cardiaque a été liée au Mediator, a obtenu des laboratoires Servier une somme importante dans le cadre d'une transaction extrajudiciaire, l'une des premières qui pourrait en annoncer d'autres. Me François Gaborit, avocat de la patiente, qui avait évalué son préjudice à 350.000 euros, a informé début novembre le Tribunal de grande instance de Poitiers qu'il se désistait de sa demande d'indemnisation, a-t-il indiqué, confirmant une information de la Nouvelle République.

L'avocat de cette patiente souffrant d'un dysfonctionnement des valves cardiaques, une valvulopathie, s'est refusé à commenter les raisons du désistement. Un porte-parole des Laboratoires Servier a pour sa part confirmé un accord, sans autre précision. Les transactions de cette nature sont régulièrement accompagnées de strictes clauses de confidentialité, rappelle-t-on de source judiciaire. Me Gaborit avait saisi en avril le juge des référés d'une demande de "250.000 euros de provisions, appuyée sur un bon rapport d'expertise", a-t-il rappelé. Sur la base de l'expertise médicale judiciaire, il évaluait le préjudice global à environ 350.000 euros.

Me Luc Billy, avocat de la Caisse Primaire d'Assurance Maladie dans ce dossier, a aussi confirmé l'accord entre Servier et la patiente. La CPAM pour sa part réclame toujours 10.000 euros de créance au laboratoire. La patiente défendue par Me Gaborit, outre un traitement quotidien, a besoin d'un suivi cardiologique "très rigoureux" plusieurs fois par an, et son état présente une forte probabilité d'aggravation, qui requerrait une opération des valves défectueuses, a précisé l'avocat.