Mediator : deux enquêtes ouvertes

© MAXPPP
  • Copié
avec AFP
Des juges vont être nommés pour enquêter sur ce médicament, à l’origine du scandale.

 

Connaître la vérité dans l’affaire du Mediator. C’est la mission qui va être confiée à des juges d'instruction parisiens, qui seront chargés de deux informations judiciaire contre X pour "tromperie aggravée" et "homicides involontaires" dans l'affaire du Mediator.

 

Reste désormais au tribunal de grande instance de Paris de désigner les juges qui mèneront ces enquêtes sur cet anti-diabétique des laboratoires Servier qui pourrait être à l'origine de 500 à 2.000 décès.

 

"La recherche de la vérité"

 

L'avocat du laboratoire Servier, Me Hervé Témime, ne voit pas d’inconvénients à l’ouverture de ces enquêtes : le "parquet a tout à fait raison d'ouvrir ces informations". C'est une "décision tout à fait normale au service de la recherche de la vérité", a-t-il argué vendredi sur France Info.

 

La première enquête vise les chefs de "tromperie aggravée par la mise en danger de l’homme, ainsi que ceux d’ingérence et de prise illégale d’intérêt", a précisé le parquet dans un communiqué. La seconde information concerne des faits présumés "d’homicides involontaires", liés aux conséquences du médicament.

 

"Ce n’est qu’un début"

 

Pour mener leur enquête, les juges disposeront des investigations des gendarmes, qui ont déjà procédé à plusieurs auditions, dont celle d'Irène Frachon, la pneumologue à l'origine de la révélation du scandale. Ils se sont également fait remettre de nombreux documents par Jacques Servier, le fondateur du laboratoire, âgé de 88 ans.

 

Le groupe et son fondateur ont déjà promis une dotation de 20 millions d'euros pour indemniser les victimes de ce scandale qui a ébranlé le système sanitaire français. Mais le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, a estimé le 15 février que cette dotation n'était "qu'un début".