Depuis 2007, la France lance chaque année des enquêtes annuelles de victimation. Objectif : amasser des données sur les phénomènes de délinquance pour mieux les comprendre, et les endiguer. Parmi les éléments d’études choisis : les vols de téléphone mobile. Avec des surprises à la clé.
Quelle est la tendance ? En 2006 et 2007, le nombre de vols, ou tentatives, était estimé à environ 1,1 million sur une année, soit 1,6% de la population totale. Un chiffre qui a commencé à baisser en 2008 et qui est désormais stable, selon les enquêtes menées par l'Insee et l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), qui ont pour cela interrogé quelque 85.000 personnes de plus de 14 ans. Dernier chiffre dévoilé mercredi : 630.000 Français se sont dits victimes de vols de téléphones mobiles en 2010, soit 1,1% de la population.
Qui sont les victimes ? Petite surprise, ce sont les hommes qui sont le plus la cible des « arracheurs » de téléphone : 2,8% des hommes interrogés ont dit avoir subi un vol, ou une tentative, lors des deux dernières années, contre 2,4% chez les femmes. La gent masculine est également davantage la cible de violence (0,9% contre 0,4% pour les femmes).
Où se déroulent ces vols ? Sans surprise cette fois, les grandes zones urbaines sont les premières touchées : l’Ile-de-France et la région Sud-est arrivent largement en tête. Autre étude signifiante, cette fois de la préfecture de police de Paris, en décembre 2010, près d'un vol sur deux dans les transports en commun de la région parisienne concernait les portables, avec souvent des violences. Pour trouver plus de calme donc, direction les régions de l'Ouest, la Bourgogne, la Haute-Normandie ou la Picardie, les moins touchés par ce phénomène.