"Engagez-vous qu’ils disaient !" On connaissait le service militaire obligatoire qui a disparu en 1996. Un peu moins le service civil volontaire. Voici maintenant le service civique volontaire, examiné jeudi à l’Assemblée nationale. Il va s'adresser, sur la base du volontariat, aux jeunes âgés de 16 à 25 ans qui seront accueillis, pour une période allant de six à douze mois, dans une association, une collectivité locale, une ONG, tant en France qu'à l'étranger.
Martin Hirsch défend chaudement cette proposition parlementaire sur laquelle il travaille depuis plusieurs mois : "notre pays, a-t-il dit, a besoin d'engagement et singulièrement de celui des jeunes". Les missions seront multiples : rénovation de centres d'hébergement, aide aux victimes de catastrophes naturelles, sensibilisation aux enjeux du développement durable mais aussi information sur la sexualité dans les établissements scolaires.
75.000 jeunes en 2014
Ce nouveau service civique se veut plus simple et surtout plus ambitieux que le service civil. Ce dernier avait été évoqué pour la première fois en 1996. Il avait finalement été créé en 2005, en réponse aux émeutes en banlieue, mais est resté très éloigné des ambitions affichées avec seulement 3.000 jeunes investis en 2009.
L'indemnité servie aux jeunes pendant leur service sera intégralement versée par l'Etat et pourra varier entre 540 et 640 euros. Cette période sera aussi comptée dans le calcul de leurs droits à la retraite. L'objectif est d'attirer 75.000 jeunes en 2014. 500 millions "devront être mobilisés chaque année par l'Etat", selon Martin Hirsch.
- Les jeunes d'aujourd'hui s'engagent-ils assez ?