Les ArcelorMittal marchent sur Paris

Une vingtaine de sidérurgistes vont parcourir 350 km à pied pour défendre leur usine.
Une vingtaine de sidérurgistes vont parcourir 350 km à pied pour défendre leur usine. © MAXPPP
  • Copié
avec Frédéric Michel , modifié à
Une vingtaine de sidérurgistes vont parcourir 350 km à pied pour défendre leur usine.

Ils ont quitté mercredi à 9 heures leur usine, direction Paris. Une vingtaine de salariés d'ArcelorMital de Florange en Moselle, militants de la CFDT, de la CGT et de FO accompagnés de trois véhicules vont parcourir 350 km à pied entrecoupés de plusieurs étapes : Verdun, Châlons-en-Champagne, Epernay, Meaux et Bobigny.

Première étape : Landres

Les marcheurs qui ont troqué leur bleu de travail contre un survêtement et des baskets, s'arrêteront tout d'abord dans la soirée Landres, à 32 kilomètres du point de départ. Les marcheurs seront reçus par des élus locaux et la population.

Mobilisés depuis cinq semaines, les salariés réclament le redémarrage de leurs deux hauts-fourneaux. Ils conditionnent l'emploi de 550 des 2.750 employés du site et sont éteints depuis juillet 2011 pour l'un, octobre de la même année pour le second. Edouard Martin, l'un des salarié explique au micro d'Europe 1 :"On fait des étapes tous les soirs dans des communes différentes. On va pour voir débattre avec les habitants pour expliquer notre combat."

Certains maires ont refusé de les accueillir

L'objectif de leur marche est de gagner le soutien de plusieurs milliers de personnes, quelle que soit leur couleur politique. Et si quelques maires ont refusé d'accueillir ces salariés, ils sont nombreux à leur offrir de quoi se rafraîchir et s'alimenter. "Il y a des gens qui se mettent aux fenêtres et qui nous applaudissent", se réjouit une des marcheuses au micro d'Europe1.

Un concert au Trocadéro

Leur arrivée est prévue le vendredi 6 avril , place du Trocadéro à Paris. Un concert en plein air animé par certains des artistes qui ont manifesté leur soutien aux derniers sidérurgistes lorrains, devrait clore leur mouvement. "Nous avons déjà l'autorisation de la mairie de Paris. Reste celle de la préfecture qui est suspendue aux questions de sécurité", a affirmé Frédéric Weber, de la CFDT.

Le 15 mars dernier, les sidérurgistes étaient venus en autocar manifester dans la capitale, devant le siège de campagne de Nicolas Sarkozy. Ils avaient été chassés par les forces de l'ordre faisant usage de gaz lacrymogènes.