Le vin fait partie du "patrimoine" de la France

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Le Sénat l'a officiellement reconnu lors de l'examen du projet de loi sur l'agriculture.

L'info. Ce n'est pas vraiment une surprise mais c'est désormais écrit noir sur blanc et cela ne coûtait rien : le Sénat a reconnu samedi que le vin "fait partie du patrimoine" de la France, à l'occasion de l'examen du projet de loi sur l'agriculture.  Les élus ont adopté à l'unanimité un amendement de Roland Courteau (PS) reconnaissant que "le vin, produit de la vigne, et les terroirs viticoles font partie du patrimoine culturel, gastronomique et paysager de la France".

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L'envolée lyrique. "Le vin exprime un patrimoine vivant, il fait partie du patrimoine culturel, littéraire mais également gastronomique, paysager, architectural, matériel, économique et social, aussi bien sûr avec des centaines de milliers d'emplois", s'est enflammé sous les applaudissements le sénateur de l'Aude.
Cet amendement fait suite à une proposition de loi qu'il avait déjà déposée en 2012.

"La culture du vin, partie du patrimoine bimillénaire, culturel, cultuel, paysager et économique français, transmise de génération en génération, a grandement contribué à la renommée de notre pays et tout spécialement de sa gastronomie aux yeux du monde", a souligné en leur nom Gérard Bailly (UMP). "Le travail des vignerons a imprimé une profonde empreinte sur le patrimoine bâti et les paysages de nombreuses régions", selon cet élu du Jura.

"Je n'en rajoute pas. Il y a ici des gastronomes...", a fait valoir le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll, ajoutant que "le patrimoine gastronomique comprend bien d'autres choses, comme le fromage". "Le camembert et le calvados", a interrompu Nathalie Goulet (UDI-UC, Orne). "Et la bière", a renchéri André Reichardt (UMP, Bas-Rhin).

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Statu quo pour les Safer. Un autre sujet, bien plus polémique, était également débattu : les sociétés d'aménagement foncier et d'établissement rural (Safer), le bras armé de l'Etat dans sa politique d'aménagement de l'espace rural. Censées protéger les exploitations agricoles de l'urbanisation et aider les jeunes agriculteurs grâce à un droit de préemption sur les ventes de terres agricoles, ces Safer connaissent des dysfonctionnements assez sérieux pour que la Cour des comptes leur consacre tout un chapitre de son rapport annuel.

La Cour des comptes avait souligné que parce qu'elles sont composées de représentants des chambres d'agriculture, du Crédit agricole, les Safer ne sont pas à l'abri des conflits d'intérêts. Et dans les faits, elles sont plus utiles aux agriculteurs déjà bien installés qu'aux jeunes exploitants qui souhaitent s'installer.

"La question du maintien des Safer s'est posée", a admis Stéphane Le Foll. Les sénateurs ont pourtant décidé de les renforcer, tout en y apportant quelques améliorations, pas encore précisées.

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