Le meurtrier présumé de Sophie Gravaud devant les assises

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le procès de Ramiz Iseni, accusé du meurtre de Sophie Gravaud, une jeune femme de 23 ans dont la mort en avril 2007 avait provoqué une grande émotion dans la région nantaise, s'est ouvert lundi à la cour d'assises de Nantes dans une salle d'audience comble.

Le souvenir de cette affaire est encore dans toutes les mémoires. Sophie Gravaud, une Nantaise de 23 ans avait été retrouvée morte en avril 2007 six jours après sa disparition. Ramiz Iseni, Bosniaque de 48 ans arrivé en France en 1991, avait rapidement été confondu par des preuves scientifiques et par les révélations de sa femme Bukurija Iseni. Après deux mois de détention il avait fini par avouer les faits.

Il a expliqué avoir choisi sa victime le 7 avril 2007 au soir, au hasard sur le parking d'un centre commercial de Saint-Herblain, à l’ouest de Nantes, où travaillait la jeune femme. Il avait tenté de lui voler son sac mais la jeune femme avait résisté. Il l'avait alors fait entrer de force dans son véhicule où il l'avait ligotée. Plus tard dans la nuit il s'était arrêté à proximité de la route Nantes-Pornic et avait tenté de la violer mais elle s'était débattue.

Il l'avait alors étranglée, avant de se débarrasser du corps sur place et des vêtements quelques kilomètres plus loin. Il était ensuite revenu sur les lieux de l'enlèvement pour incendier la voiture de sa victime, avant de disparaître. Identifié notamment grâce à un paiement effectué dans une station-service avec la carte bancaire de Sophie Gravaud, il avait été retrouvé et interpellé le 11 avril près de Lyon.

Son procès s'est ouvert lundi devant la cour d'Assises de Loire-Atlantique. La mère de Sophie Gravaud, Martine Bréger, attend ce procès depuis deux ans. Elle s'est confiée au micro de François Coulon :

 

 

"L'enjeu du procès est de savoir exactement ce qui s'est passé cette nuit là", a déclaré Me Cabioch, avocat de la mère et du beau-père de Sophie Gravaud. "Il reste quelques zones d'ombre dans ce dossier. Mais elles ne seront peut-être pas éclaircies pendant ce procès", a indiqué de son côté l'avocat de l'accusé, Me Stefan.

Ramiz Iseni, qui s'exprime difficilement en français, est assisté de deux interprètes. Aucun témoin n'a pu être cité pour l'examen de sa personnalité, mais sa femme, Bukurija, qui a obtenu un non-lieu après avoir été mise en cause dans un premier temps, sera appelée à la barre en tant que témoin.

Lundi après-midi, la cour d'assises doit se pencher sur une autre agression reprochée à Ramiz Iseni, le viol et l'agression sexuelle d'une autre jeune fille de 17 ans, commis avant le meurtre de Sophie Gravaud. Le procès doit s'achever jeudi soir. Père de quatre enfants, Ramiz Iseni encourt la perpétuité.