Le Mediator, un coupe-faim, disait Servier

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Le Parisien s'est procuré une plaquette publicitaire, accablante pour le laboratoire Servier.

Le Parisien publie lundi soir un document accablant pour les laboratoires Servier. Alors que le fabricant du Mediator a toujours nié avoir présenté le médicament comme un coup-faim, le journal s'est procuré la plaquette publicitaire que Servier distribuait aux médecins dans les années 80. Le laboratoire met clairement en avant l'utilité du Mediator dans le traitement du surpoids - appelé alors polysurcharge.

"Il est dans votre salle d’attente, c’est votre prochain malade. Il a entre 40 et 50 ans. Sa bonne santé n’est qu’apparente, derrière son aspect jovial et rubicond, son excès de poids et quelques anomalies sont alarmants. Le risque vasculaire le guette", proclame la plaquette. Un ton dramatique qui devait conduire les médecins à prescrire le Mediator à des patients en obèses, contrairement à ce qu'affirmait Jacques Servier, le fondateur du laboratoire du même nom.

"Le Mediator n’est pas un coupe-faim", affirmait-il en novembre 2010, assurant que les visiteurs médicaux de Servier n'avaient jamais recommandé aux médecins de le prescrire dans cette optique. Contacté par Le Parisien, le groupe Servier n'a pas souhaité réagir.