La Scientologie fixée sur son sort fin octobre
L'Eglise de Scientologie devra attendre le 27 octobre pour savoir si la justice décide de sa dissolution.
Quatre semaines de procès, puis quatre longs mois avant un verdict très attendu : l’Eglise de Scientologie, dont le procès pour "escroquerie en bande organisée" s’est achevé mercredi, sera fixée sur son sort le 27 octobre. L'enjeu est important : le ministère public a réclamé la dissolution de cette organisation.
La réquisition de dissolution, prononcée lundi, a été une surprise : le dossier jugé par le tribunal parisien semblait moins solide que d’autres, jugés à la fin des années 90 à Lyon ou Marseille.
Stigmatisant "un univers aux règles secrètes", "un prêt-à-penser élitiste", où les pauvres n'ont pas leur place, la procureur a brocardé les "manoeuvres frauduleuses successives" employées de manière "consciente et planifiée", "dans la recherche de nouveaux adeptes".
La Scientologie accuse la France d’être à la traîne à l’échelle internationale : le Portugal, la Suède, l'Espagne, le Québec, "tous ces pays ont reconnu la Scientologie et nous, nous allons brûler les livres de Ron Hubbard dans la cour de la Sainte-Chapelle devant les yeux effarés de la communauté internationale?", proteste l'avocat de la Scientologie, Me Patrick Maisonneuve.
Considéré comme une religion aux Etats-Unis, le mouvement fondé en 1954 par l'écrivain américain de science-fiction Ron Hubbard a été classé parmi les sectes en France dans un rapport parlementaire de 1995.